lundi 20 décembre 2010

Joyeuses Fêtes !

Bonjour à tous ceux qui suivent nos 'post' régulièrement. Nous faisons relâche pour le temps des fêtes. De retour le 7 janvier.


Martin et Danielle

http://fineartamerica.com/featured/1-soccer-christmas-kevin-middleton.html

lundi 13 décembre 2010

Le tabagisme et l’obésité. Quelle est la relation ?



Est-ce qu’il existe un lien entre le tabagisme et l’obésité? Pourquoi les fumeurs sont-ils généralement plus minces que les non-fumeurs? Est-ce un mythe de croire que lorsqu’une personne arrête de fumer elle est à risque de prendre du poids ?

Source: http://www.h3daily.com/uncategorized/faceoff-obesity-vs-smoking/

Est-ce que les fumeurs sont plus minces que les non-fumeurs ?

Il est vrai qu’un fumeur aura normalement un poids inférieur à celui d’un non-fumeur une fois tous les autres facteurs contrôlés. Basé sur la littérature scientifique, on parle d’une différence moyenne de 3 à 4 kg.  Cette différence est due à plusieurs facteurs. Premièrement, la nicotine augmente le niveau des catécholamines (secrétés lors d’un stress) dans le sang, ce qui contribue à la diminution d’insuline qui a pour conséquence de limiter la production de masse grasse. Deuxièmement, la nicotine limite les variations trop importantes de la glycémie ce qui à un effet de coupe-faim, car, c’est en grande partie la variation du glucose sanguin qui pousse les gens à manger entre les repas. Finalement, la nicotine augmente le métabolisme de repos (l’énergie nécessaire pour le maintien des fonctions vitales du corps au repos).  Cette augmentation serait de l’ordre de 5 à 10% ce qui équivaut à une différence entre le fumeur et le non-fumeur de 150-250 kcal par jour LIEN.  

L’arrêt du tabagisme = prise de poids ?

La plupart des gens qui arrêtent de fumer ont un fort risque de prendre du poids.  En moyenne un ex-fumeur prendra de 2 à 4 kg et les femmes un peu plus que les hommes LIEN.  Malgré la croyance populaire que le gain de poids est énorme lors de l’arrêt du tabagisme, une étude importante d’une durée de 10 ans effectuée chez 1885 ex-fumeurs a démontré que seulement 9.8 % des hommes et 13.4 % des femmes ont pris plus de 13 kg (28.6 lb). Cependant, certains médicaments peuvent limiter le gain de poids et même diminuer le poids corporel après la cessation du tabac. Du côté des habitudes de vie, une diète pauvre en calorie diminue les risques de prendre du poids, tandis que l’exercice aurait seulement un rôle à jouer à long terme (après 1 an d’intervention).  Dans un autre ordre d’idées, des études sur le génome chez des fumeurs et des non-fumeurs ont démontré que le tabac active l’expression d’un gène impliqué dans l’élimination des graisses. Ainsi, lorsque la personne arrête de fumer,  l’activité de ce gène diminuerait et favoriserait le gain de poids LIEN

Comme indiqué plus haut, certaines différences font que les fumeurs sont plus minces et ces facteurs sont modifiés lorsque la personne arrête de fumer ce qui favorise la prise de poids.  Cependant, il est intéressant de constater que les fumeurs ont en moyenne une qualité alimentaire inférieure aux non-fumeurs.  Les fumeurs consomment environ 4.9 % plus de calories que les non-fumeurs, 8.9 % plus de lipides saturés, 77.5 % plus d’alcool et 10.8 % plus de cholestérol. De plus, les fumeurs consomment 50 % plus de sel et beaucoup moins de fruits et de légumes que les non-fumeurs dus à la diminution de la perception des odeurs et du goûts.  Lors de la cessation du tabagisme, les différences du métabolisme, génétiques ou comportementales des non-fumeurs ne peuvent plus compenser pour ces différences au niveau de l’alimentation ce qui favorise le gain de poids à moins d’un changement à ce niveau.

Tabagisme et profil de santé

En plus du gain de poids total qui inquiète les fumeurs qui veulent écraser, il est raisonnable  de s’interroger sur la distribution de ce gain pondéral. Une étude effectuée chez 5697 Japonais, a démontré une quantité de masse grasse viscérale plus importante chez les ex-fumeurs vs. les fumeurs actuels LIEN.  Ces résultats sont inquiétants puisque ce type de masse grasse est néfaste pour la santé. Conjointement à ces résultats, une autre étude, mais cette fois, publiée dans la revue scientifique Cardiovascular and Métabolic Risk, a démontré un risque plus élevé de développer le syndrome métabolique chez les ex-fumeurs depuis 3 ans vs. les non-fumeurs LIEN.  Ces résultats de recherche sont intéressants, mais doivent être interprétés avec précaution. Malgré les éléments énoncés, il est primordial de cesser de fumer puisqu’il est très bien démontré qu’il existe plus davantage que d’inconvénients à la cessation du tabac. Ainsi, une attention particulière dans la gestion du poids suite à la cessation du tabac doit être faite de manière très rigoureuse afin d’éviter l’échange d’un problème de santé lié au tabac par d’autres problèmes liés à l’obésité.

En guise de conclusion, les fumeurs ont un poids quelque peu inférieur aux non-fumeurs malgré de moins bonnes habitudes de vie.  La cessation du tabagisme favorise, mais n’oblige par le gain de poids.  L’idéal est dès lors de demeurer non-fumeur tout au long de sa vie pour maintenir une bonne santé générale.  Si une personne veut arrêter de fumer, il est important de consulter afin de se procurer des outils (exercice, alimentation, timbres cutanés, médicaments, etc.) pour limiter la prise de poids.







jeudi 25 novembre 2010

Est-ce que la liposuccion peut contribuer à la réduction du surpoids?


La liposuccion est la deuxième chirurgie esthétique la plus répandue dans les pays industrialisés. En effet, selon l’American Society for Aesthetic Plastic Surgery, plus de 341 000 interventions ont eu lieu en 2008.

La liposuccion est une intervention d’une durée variant entre 30 minutes et 2 heures. Les endroits corporels majoritairement ciblés pour le retrait de la masse adipeuse sont : le menton, les fesses et l’abdomen. Lors de cette intervention, on retire une bonne quantité de tissu adipeux pouvant même aller jusqu’à 4 litres cependant, au cours de cette chirurgie, d’autres liquides sont également retirés. En effet, jusqu’à 45 % du volume sanguin (Fodor 1995) peut être retiré et par conséquent se doit d’être remplacé. Pour éviter certaines complications liées à une diminution trop importante du volume sanguin, on insère,avant la chirurgie, du liquide pour compenser ces pertes de volume sanguin.

Cette intervention est normalement proscrite entre autres pour les gens diabétiques, obèses, hypertendus, chez la femme enceinte et une femme qui prend la pilule contraceptive.

Tout comme dans la plupart des programmes de perte de poids, les gens rêvent d’une stratégie miraculeuse permettant d’éliminer le surplus de poids, et ce, en un temps record.Tel que discuté ci-haut, la liposuccion est une chirurgie qui consiste à  retirer le tissu adipeux dans les régions majoritairement périphériques, ainsi son impact sur la santé est douteux. Un article publié dans la prestigieuse revue scientifique «The New England Journal of Medicine » démontre un individu avant et après une liposuccion (Figure 1). On constate avec l’image de la tomographie axiale que le tissu adipeux retiré est principalement en périphérie et non au niveau viscéral.



Figure 1 : Coupe de l'abdomen avant et après l'intervention Source : (Klein et coll., 2004)
 
Puisque le tissu adipeux périphérique n’est normalement pas néfaste pour la santé des individus, très peu sinon aucune amélioration de la santé métabolique (tension artérielle, taux de glycémie, cholestérol,etc.) n’est perçue suite à une telle opération (Klein et coll., 2004; Hamdy et coll.,2006). Dans le même ordre d’idées, même le maintien d’une réduction importante du poids corporel grâce à la liposuccion après 4 ans n’améliore pas la santé métabolique comparée à la situation pré-intervention. Ce qui est d’autant plus alarmant, c’est qu’avec la liposuccion, une méthode invasive, les gens perdent la même quantité de poids que ceux qui adhèrent à une diète ou une combinaison de la diète et de l’exercice (méthode non invasive) sans toutefois en obtenir les bénéfices associés.

Malgré le fait que la chirurgie démontre des résultats positifs en terme de perte de poids, il y a des inconvénients associés à cette procédure :
1-    Le tissu adipeux reviendra avec le temps si l’individu ne modifie pas la raison qui expliquait ce surplus de poids préopératoire.
2-    Le tissu adipeux périphérique qui est retiré durant cette chirurgie n’améliore en rien la santé métabolique.
3-    Cette intervention nécessite normalement une anesthésie générale.
4-    Il y a un risque de complications (embolie pulmonaire, infections, des phlébites, carence en fer ou des saignements locaux (Rothmann et al 2004)
5-    Cette stratégie donne des résultats optimaux pour les gens âgés de moins de 40 ans, ayant une importante quantité de tissu adipeux périphérique et un poids normal.

Selon un site internet français, la chirurgie coûte de 900 à 4000 $ par région sélectionnée. LIEN. Aucun frais n’est  remboursé par les assurances et aucun employeur n’offre des congés de maladie en cas de complicationspostopératoires.

Somme toute, sur la base de notre ce court aperçu de ce qu’est la liposuccion, ce type d’intervention est seulement intéressant pour des gens ayant des poignées d’amour légères sans problème de santé et ayant de l’argent pour expérimenter une perte de poids encore une fois probablement temporaire. Finalement, pour toutes ces personnes obèses, la liposuccion ne va pas devenir la solution miracle.

jeudi 11 novembre 2010

Est-ce qu’être obèse mais en bonne forme physique assure une bonne santé ?


          Le concept « Fit but Fat » est basé sur des données scientifiques démontrant un certain paradoxe face à l’obésité. Il est possible d’être à la fois obèse et en forme [bonne capacité cardio-pulmonaire (CCP)]. Il est aussi possible d’avoir un poids sain, mais présenter une faible CCP. Le concept d’obèse ayant une bonne CCP suggère que la condition physique atténue les risques métaboliques, cardiovasculaires et de mort prématurée indépendamment du niveau d’obésité.  La question qui brûle nos lèvres est lequel de ces deux profils est mieux pour la santé d’un individu? Ce post porte donc sur la comparaison entre ces deux groupes d’individus.
          Normalement la CCP est mesurée par un test à l’effort qui impose une augmentation progressive de l’intensité à l’effort se traduisant par une augmentation de la fréquence cardiaque, de la consommation et de l’utilisation d’oxygène. De façon simpliste, plus un individu a une bonne CCP, plus il est capable de transporter et d’utiliser l’oxygène au cours d’un test d’effort et ce, peu importe si le test estime la CCP (ex. course de navette au gymnase) ou la mesure objectivement (ex. protocole de Bruce au laboratoire). Cette valeur est énormément influencée par la génétique alors que l’entraînement permet de l’augmenter jusqu’à un maximum de 25% indépendamment de la modalité de l’entraînement comme le démontrent la figure ci-dessous. Cette étude comparait trois différentes interventions [Groupe 1 : volume faible/intensité modérée (19,2 km/sem à 40-55% de la CCP), Groupe 2 : volume faible intensité élevée (~ 32 km/sem à 65-80% de la CCP), groupe 3 volume élevé/intensité élevé (~ 32 km/sem à 65-80% de la CCP)] LIEN. Après six mois d’entraînement, on note une amélioration linéaire entre le volume/intensité et le pourcentage d’amélioration du CCP pouvant aller jusqu’à 19%.



          Existe-t-il beaucoup d’obèses avec une bonne CCP? Comment catégoriser bonne et mauvaise CCP? Une étude récente permet d’établir que 8,7% des gens âgés de 20 et 49 ans serait obèse, mais aurait une bonne CCP. Quels-sont les critères? Selon les spécialistes du domaine, les individus se situant dans le 40e percentile supérieur de leur catégorie (âge et sexe)  considérés comme ayant une bonne CCP, car ce niveau est associé à un faible risque de maladies chroniques. De l’autre côté, les individus se situant dans le 20e percentile inférieur de leur catégorie sont considérés ayant une faible CCP LIEN.
Il faut savoir que la CCP est un facteur de risque pour plusieurs maladies chroniques indépendamment du niveau d’obésité. En d’autres mots, peu importe le poids corporel d’un individu, son risque  de maladie chronique et de mort prématurée est diminué s’il est en bonne condition physique. Ainsi, la question importante est : Est-ce qu’un individu obèse avec une bonne CCP présente les mêmes risques de maladies métaboliques, cardiovasculaires ou de mort prématurée comparativement à un individu de poids sain avec une mauvaise CCP? 
          Basé sur les données de l’Aerobic Center Longitudinal Study, le fait d’être obèse avec une bonne CCP rend ce groupe d’individu moins à risque de mortalité (toutes causes), de maladies cardio-vasculaires (Lee et al.,1999), de diabète de type 2 (Church et al.,2004), du syndrome métabolique (Church et al., 2004) d’incapacité physique chez les personnes âgées (Huang et al.,1998) comparativement aux individus de poids sain avec une mauvaise CCP. La figure suivante qui porte chez les femmes démontre bien ces propos (Farrell et al.,2002). Cependant, peu importe la population ou la condition métabolique étudiées, le résultat est similaire.


          Dès lors, la CCP est plus importante que le poids corporel pour la santé métabolique.  Alors oui, dans ce contexte il est plus avantageux d’être obèse et en forme plutôt que mince et en mauvaise forme  physique. CEPENDANT, ces résultats doivent être nuancés puisque l’obésité et le niveau de condition physique n’ont pas seulement un impact sur la santé métabolique des gens! Tant mieux si les gens considérés obèses deviennent actifs suite à la prise de conscience de ces résultats, mais il ne faut pas oublier les variables telles que le risque de dépression, une faible estime de soi, l’arthrite, l’apnée du sommeil dont les obèses sont plus à risque indépendamment du niveau de forme physique.

          En guise de conclusion, le meilleur scénario restera toujours d’avoir un poids santé et une bonne santé cardio-pulmonaire. Cependant, en ce qui concerne les maladies cardio-métaboliques (diabètes, tension artérielle, cholestérol,etc) si un obèse n’arrive pas à perdre du poids de façon permanente, l’exercice pourra du moins diminuer le risque d’apparition de ces conditions. De toute façon, la bonne nouvelle c’est que l’exercice améliorera la CCP, votre santé métabolique tout en améliorant vos chances de perdre du poids à long terme.

vendredi 29 octobre 2010

Si une pilule pouvait faire maigrir sans rien changer à notre quotidien !

D’entrée de jeu, oui les médicaments prescrits spécifiquement pour la perte de poids fonctionnent! Cependant, à vous de voir si c’est la solution pour perdre du poids de façon significative et permanente.

La sibutramine (Meridia) et l’orlistat (Xénical, Alli) sont les deux médicaments les plus prescrits et les plus étudiés pour aider les gens à perdre du poids. Pour entamer un traitement de l’un ou l’autre de ces médicaments, vous devez satisfaire les critères suivants :

• IMC supérireur à 30 kg/m2 ou IMC supérieur à 27 kg/m2 avec complications (calculez votre IMC) 
• Échec au traitement non-pharmacologique depuis plus de 6 mois
• Avoir une prescription d’un médecin

La sibutramine a vu le jour en 1997 ou elle fût développée et utilisée principalement pour traiter la dépression LIEN. C’est seulement suite à quelques études qu’on constata son effet sur la perte de poids. En effet, la sibutramine permettrait une perte de poids moyenne de 4.45 kg sur une période de 12 mois LIEN.  Son mécanisme d’action passe par l’augmentation de la sensation de satiété ce qui a pour conséquence dediminuer l’apport énergétique et finalement conduire à une perte de poids. Le coût pour le patient est de 151,34$ par mois et n’est normalement pas remboursé par les assurances.

Les effets secondaires principaux sont la bouche sèche, la constipation, la tachycardie (battement cardiaque très rapide) et l’hypertension artérielle. Conséquemment ce médicament est proscrit chez certains patients qui ont des problèmes cardiaques ou métaboliques. Tout récemment, la compagnie qui fabrique la sibutramine a retiré volontairement le médicament du marché après plus de 10 ans d’existence. La compagnie a évalué les risques d’éventuelles poursuites pour les effets secondaires probables (augmentation du risque d’évènements cardiaques non mortels de 16% chez les cardiaques). Suite aux recommandations de Santé Canada, la compagnie adécidé d’empêcher la vente du produit. Cette stratégie est particulière, car, le rapport sur lequel Santé Canada se base pour émettre une telle recommandation démontre les bienfaits de la sibutramine par rapport aux risques lorsque ce médicament est utilisé de façon appropriée chez les non-cardiaques (LIEN) !


 
Cependant, d’autre pays on eu le même réflexe. Par exemple, l’Agence française de sécurité sanitaire des produits de santé a également décidé de bannir la sibutramine depuis février 2010 LIEN. De son côté, l’orlistat a été approuvé en 1998. Ce médicament permet également une diminution moyenne de 2.89 kg sur 12 mois LIEN.  En ce qui concerne la prévention du diabète de type 2, une étude à démontré qu’une modification des habitudes de vie associée avec l’orlistat permet de diminuer davantage l’apparition de la maladie après 4 ans d’intervention comparée au changement des habitudes de vie + placebo chez des gens déjà intolérants au glucose LIEN. Son mécanisme d’action est une diminution (~ 30%) de l’absorption des gras ingérés. Ce qui équivaut à une réduction de l’apport énergétique totalquotidien de 150 à 200 kcal. Le médicament doit être ingéré avant chacun des repas. Puisque son mécanisme d’action passe par l’ingestion de lipides, il est possible que certains patients ne répondent pas favorablement à l’intervention. Par exemple, une personne dont l’apport alimentaire est majoritairement composé de glucides et non de lipides observera une perte de poids moindre. Les effets indésirables de l'orlistat sont essentiellement d'ordre gastro-intestinaux. En effet, certains utilisateurs éprouvent de très gros problèmes d’incontinences fécales principalement causés par une bonne proportion des lipides non digérés. De plus,une carence en vitamines (A,D, E et K) est normalement observée chez certains patients puisque celles-ci ne peuvent pas traverser la membrane de l’intestin sans la présence de lipides. Le coût pour le patient est de 63,22$ par mois. Tout comme pour la sibutramine, l’orlistat n’est normalement pas remboursé par les assurances. Depuis 2007, le produit Alli est sur les tablettes aux États-Unis. Ce produit contient environ la moitié de la dose d’orlistat normalement prescrite, mais procure les mêmes effets secondaires. On peut se procurer le médicament sur le web pour 45-60 $ par mois car sa vente n’est pas encore autorisée dans les magasins canadiens.

Notre position

Il est clair que plusieurs compagnies pharmaceutiques sont à la recherche de la pilule miracle qui va enrailler l’obésité. D’autres produits sont actuellement disponibles et intéressants, mais, pas encore disponibles au Canada.

Maintenant que le médicament sibutramine est hors du marché, il ne reste plus que l’orlistat comme médicament disponible au Canada qui peut directement être prescrit spécifiquement pour traiter l’obésité. À environ 750 $ par année, ça fait cher la livre (environ 120 $ par livre)! De plus, lorsque la personne arrête le traitement, il y aura regain de poids si aucun changement des habitudes de vie n’a été fait. Plus sérieusement, puisqu’un changement des habitudes de vie est bénéfique sur le poids corporel, mais sur BEAUCOUP d’autres éléments de la santé, ce 750$ dollars pourrait être investi en sessions avec une nutritionniste et un kinésiologue. De plus, les effets secondaires d’une bonne nutrition et d’un mode de vie actif dépassent rarement ceux de la pilule.





vendredi 15 octobre 2010

Rôle de l’eau dans l’obésité

Il est bien connu que l’équilibre hydrique soit important et qu’un adulte devrait consommer 2 à 4 L de liquide par jour et préférablement de l’eau, car cette dernière ne contient aucune calorie. L’hydratation est primordiale puisqu’elle contribue notamment à la stabilité de la température interne du corps, la fluidité du système sanguin, la régularité des fréquences cardiaques, etc. Le besoin quotidien en eau peut se combler par une combinaison d’aliments ou par d’autres liquides. Par exemple, une banane contient 75% d’eau alors que le lait en contient 87%.


Source image : Radio-Canada
Les gens qui tentent de perdre du poids, incluent beaucoup d’eau dans leur diète, mais, quel est le véritable rôle de l’eau dans la perte de poids?

Plusieurs études se sont intéressées aux vertus de l’eau dans un processus de perte de poids. Une étude a comparé deux groupes pour répondre à la question. Le groupe 1 avait un programme de restriction calorique durant lequel les sujets devaient boire 250-750 ml d’eau avant chacun des repas. Les sujets du groupe 2 étaient soumis à un programme de restriction calorique sans recommandation spéciale pour la consommation d’eau. Les résultats démontrent que le groupe 1 a perdu en moyenne 2 kg de plus comparés au groupe 2 et ce, après 12 semaines d’intervention. Le résultat est expliqué entre autres par l’augmentation des signaux de satiété grâce à la prise d’eau avant les repas et par une diminution de l’apport énergétique lors de ces repas.
Une autre étude, publiée par le même groupe de recherche a démontré une influence de l’âge sur l’effet bénéfique de l’eau consommée avant les repas. Chez les individus âgés, de poids sain, mais, non chez les plus jeunes, la consommation d’eau avant les repas influençait l’apport énergétique total journalier. Le résultat s’explique entre autres par le fait que les personnes âgées écouteraient davantage leurs signaux de satiété  LIEN

Est-ce que boire de l’eau peut prévenir le gain pondéral?

Étant donné que 90% des enfants et adolescents consomment des boissons sucrées à chaque jour, il est logique de répondre « oui ». En 2009, une étude très intéressante a habilement démontré que remplacer les boissons sucrées par de l’eau, permettrait de diminuer l’apport énergétique journalier de 235 kcal, soit l’équivalent de 24,5 lb par année! LIEN. Une autre étude allemande montre que dans les écoles où des abreuvoirs ont été ajoutés et fournissent une bouteille d’eau aux enfants, l’incidence de l’embonpoint était moins élevée de 30% à la fin d’une année scolaire LIEN.

Dans un autre ordre d’idée, il semble que la consommation d’eau ait également un impact sur l’autre côté de la balance énergétique, soit la dépense énergétique. En effet, une étude réalisée en 2003 sur 14 individus de poids sain démontre une augmentation du métabolisme de repos au cours des 40 premières minutes après l’ingestion de 500 ml d’eau. Cette augmentation du métabolisme de repos serait principalement causée par un mécanisme enclenché afin d’augmenter la chaleur de l’eau ingérée durant le processus de digestion LIEN.

Cependant, pour obtenir un tel effet, il semble que l’eau doit être froide. Cependant, même si l’effet était réel, il serait minime sur la dépense énergétique totale de l’individu. Par exemple, si le métabolisme de repos augmente de 10 % pour 40 minutes on parle dès lors d’une augmentation de 7 kcal dans une journée pour une personne dont le métabolisme de repos est de 2500 kcal/jour LIEN.

Bref, boire de l’eau est bon pour la santé, n’apporte aucune calorie et sa consommation limite celle des autres breuvages riches en sucre et en calories. Il semble que la consommation d’eau peut jouer un rôle sur les deux côtés de la balance énergétique : diminution de l’apport calorique et augmentation de la dépense énergétique. Alors, après la lecture, versez-vous un verre d’eau à notre santé, mais n’oubliez pas de maintenir de bonnes habitudes de vie pour que l’eau consommée ait le résultat escompté!



vendredi 1 octobre 2010

Est-ce que l’activité physique à l’école est la solution pour contrer l’obésité infantile?

Au Québec, comme partout ailleurs, la condition physique des enfants et des adolescents fait piètre figure. En effet, Mario Sévigny, président de la Fédération des Éducateurs Physiques du Québec (FEPQ), affirme que seulement 1 élève sur 10 est capable de courir plus 20 minutes sans arrêt au secondaire. Voici des statistiques intéressantes:

• Au Québec, 57% des jeunes de 12-13 ans sont actifs (moins de 3 X/sem) Lien
• 70% des jeunes Québécois de 5 à 17 ans ne font pas suffisamment d'activité physique pour obtenir une croissance et un développement optimal. Source : ICRCP
Source
La situation est si alarmante que leur condition physique menace sérieusement leur qualité de vie à l'âge adulte. Plus nous attendons avant d’agir et plus la santé de nos jeunes se dégrade. Que pouvons-nous faire? Un excellent rapport vient tout juste d'être publié par Statistique Canada évaluant la condition physique des jeunes vs. ceux de 1981: Condition physique des enfants et des jeunes au Canada.

Depuis septembre 2006, au Québec, les jeunes du primaire ont droit à un minimum d’une heure d’éducation physique (EP) par cycle de 8 jours comparativement à 2,2 pour l’Ontario et 2,6 pour la Colombie-Britanique. (Quotidien La Presse. Édition du dimanche 30 septembre 2001. Les enfants, ça ne bouge pas trop! Page C4). Une piste de solution proposée par le président de la FEPQ est d’agencer le contenu des cours d'éducation morale et religieuse dans les cursus des cours d’anglais et de français pour permettre d’augmenter les heures d’EP. Cependant, avant de mettre de l’avant des mesures pour augmenter les heures d’EP, il faut savoir si un tel changement aurait réellement un impact majeur dans la lutte contre l’obésité chez les jeunes.

En général, nous croyons que l’augmentation des heures d’EP ne soit pas suffisante en soi, pour faire le poids au problème d’obésité. L’étiologie de cette problématique est multifactorielle et un seul changement ne va pas renverser la vapeur. Cependant, il est évident qu’en augmentant les heures d’EP il est fort probable que la condition physique de nos jeunes augmenterait et leur intérêt pour le sport et l’exercice pourrait augmenter si les programmes d’EP sont intéressants et adaptés aux jeunes d’aujourd’hui.

Le rôle principal des cours d’EP à court terme est de faire bouger les jeunes, augmenter leur dépense énergétique et de développer des compétences telles que le travail d’équipe, la discipline individuelle et la confiance en soi. Cependant, le rôle des cours d’EP à long terme est d’autant plus important. En effet, les cours en EP sont avant tout importants pour transmettre des connaissances et des aptitudes physiques qui permettent aux jeunes d’identifier des activités sportives auxquelles ils adhèrent pour en faire à l’extérieur des murs scolaires et bien au-delà des années scolaires. Il est clair qu’une heure d’EP par cycle de 8 jours ne permet pas d’atteindre ces objectifs. Néanmoins, pour contrer l’obésité infantile, seule une vision plus générale impliquant à la fois le système scolaire (priorité à l’EP), les gouvernements (ex. taxes sur malbouffe), les municipalités (pistes cyclables, édifices pour accès aux installations, etc.) et les entreprises privées (ex : commandites pour équipement), etc. pourrait avoir un effet significatif.

Les enseignants d’éducation physique sont des professionnels compétents ayant pour mission de donner le goût aux jeunes de faire du sport et de l’exercice. Pour y arriver, les enseignants d’éducation physique doivent donner une certaine quantité de matière pour que les jeunes puissent utiliser ces informations à court et à long terme (règlements, techniques, etc.). De plus, dans l’heure d’EP exigée par le Ministère de l’Éducation il inclut un temps pour se changer de vêtements avant et après la classe. Finalement, les élèves ont un temps actif bien inférieur à 1 heure par cycle de 8 jours. Les données démontrent que seulement 27 % du temps passé en classe d’EP est du temps actif.

Les activités parascolaires pourraient-elles remédier en partie au problème de sédentarité des jeunes et ainsi contribuer à lutter contre l’obésité? Ces activités se déroulent à l'école sur l’heure du dîner et/ou après les classes, en des lieux accessibles et souvent tout à fait gratuitement. Malheureusement, les élèves qui y adhèrent sont, pour la plupart, des jeunes déjà actifs qui, dans certains cas, font même partie de clubs sportifs organisés.

Bref, selon nous, augmenter les heures d’éducation physique comme seule stratégie pour lutter contre l’obésité et la sédentarité chez les jeunes, n’est peut-être pas la solution miracle.


Si le sujet vous intéresse,consultez le site suivant : Bande Sportive

vendredi 17 septembre 2010

Chirurgie de l’obésité pour diminuer la prévalence de l’obésité : Une solution pour tous?

Selon l’Organisation Mondiale de la Santé, la chirurgie bariatrique est le meilleur traitement sinon le seul, pour vaincre l’obésité morbide. Le but de ce «post» est de présenter certains faits sur la chirurgie bariatrique pour que vous puissiez vous faire une opinion sur cette thématique. 

Qu’est-ce qu’une chirurgie bariatrique? 

Il existe plusieurs types de chirurgies bariatriques, mais elles se divisent en deux types de catégories : 1) les chirurgies restrictives (anneau ajustable) qui visent la réduction la capacité d’ingestion ou 2) les chirurgies malabsorptives mixtes (dérivation biliopancréatique, dérivation gastrique en roux Y) qui visent à la fois une diminution de la capacité d’ingestion et de l’absorption des nutriments. Néanmoins, l’objectif commun est de créer une balance énergétique négative par l’une ou l’autre des méthodes. La chirurgie mixte est plus populaire et plus efficace. 

La RAMQ couvre depuis le 15 mai 2009 tous les coûts de la chirurgie bariatrique pratiquée en milieu hospitalier sans toutefois couvrir les frais liés à la chirurgie esthétique suite à la chirurgie. Aux États-Unis, les femmes constituent plus de 80% de la clientèle pour ces chirurgies. Entre 1998 et 2004) le groupe d’âge ayant connu la plus grande croissance de chirurgie de l’obésité est celui des gens de 55 à 64 ans (20 fois plus élevé).

Pourquoi s’intéresser à la chirurgie bariatrique? 

Au Québec seulement, 80 000 personnes souffrent d'obésité morbide et sont donc éligibles à une chirurgie pour diminuer leur poids corporel. 700 Québécois subissent, chaque année, une chirurgie de l’obésité pour les aider à retrouver un poids santé. Les autres devront attendre entre 2 et 5 ans pour espérer se prévaloir de ce genre d'intervention. 

En 2009, le ministre de la Santé du Québec a annoncé un investissement de 29 millions de dollars sur trois ans pour augmenter le volume d’intervention en chirurgie bariatrique (3000 en 2011), pour ainsi réduire l’attente pour le traitement de l’obésité morbide par chirurgie. Cette décision a évidemment bien été reçue par la coalition contre l'obésité morbide LIEN. Cependant, cette action politique pousse la communauté scientifique à se poser la question suivante : L’augmentation de l’accessibilité au traitement pourrait-elle envoyer le message qu’il n’est pas nécessaire de modifier ses habitudes de vie et attendre sa place en chirurgie?

Même si la chirurgie de l’obésité est intéressante au niveau de l’individu par la perte de poids importante 32-53 kg (Maggard et al.,2005) , il n’est pas encore démontré clairement si le rapport coûts-bénéfices est favorable et donc si le gouvernement devrait augmenter le nombre de chirurgie annuelle pour diminuer les couts reliés à l’obésité. 

À qui s’adressent les chirurgies de l’obésité ? 

Une personne est admissible à la chirurgie si elle: 1- à un IMC de plus de 40 kg/m2 (ou plus de 35 kg/m2 avec plusieurs complications), 2- à échoué un ou plusieurs programmes de modification des habitudes de vie, 3- présente des comorbidités liées à ce surplus de poids et 4- normalement âgée de 18-60 ans. Cependant, ses critères peuvent varier selon le cas. 

Le changement des habitudes de vie à t’il encore une place dans le traitement de l’obésité? 

BIEN SÛR! Premièrement, on doit se rappeler que la chirurgie bariatrique ne s’applique qu’à une partie des gens obèses (normalement avec IMC ≥ 40 kg/m2 ou ≥ 35 kg/m2 si présence de complications) et que le changement des habitudes de vie demeure la thérapie de base pour les autres personnes ayant un problème de poids à un niveau d’IMC inférieur. De plus, la chirurgie de l’obésité est seulement recommandée si le patient a échoué un ou plusieurs programmes de modification des habitudes de vie sur une période d’au moins 1 an. 

Les patients qui diminuent leur poids de 5 à 10 % avant l’opération réduisent de façon importante le risque de complications postopératoires (Benotti et al.,2009) ce qui démontre qu’un changement des habitudes de vie préopératoire est recommandé. Aux Etats-Unis, il existe un registre de gens qui ont perdu plus de 30 lb sans intervention chirurgicale et qu’ils l’ont maintenu sur une période minimale d’un an LIEN. Ce registre a permis la comparaison du maintien de la perte de poids avec des patients qui ont expérimenté une perte de poids similaire suite à une chirurgie de l’obésité. Un article récent ayant comparé ces 2 groupes démontre qu’après 1 an de suivi les 2 groupes maintiennent le poids perdu de façon similaire LIEN. Dès lors il est possible de perdre du poids et de le maintenir sur une bonne période de temps sans chirurgie mais, comment ? 78% déjeune chaque matin, 75 % se pèse 1 fois par semaine, 62% écoute moins de 10 heures de télé par semaine et 90% d’entres-eux rapportent faire 1 heure d’exercice par jour. 

Bref, la chirurgie n’a pas la prétention d’être la première solution, mais plutôt comme une solution de dernier recours non souhaitable qui peut grandement augmenter la qualité de vie tout comme l’espérance de vie à condition d’être motivé à modifier ses habitudes de vie avant et après l’intervention afin d’optimiser le succès de l’intervention.

mercredi 1 septembre 2010

Boissons énergisantes et obésité ?

Au cours des dernières années, notre société a fait face à une augmentation de la popularité des boissons énergisantes et ce, principalement chez les jeunes. Mais, premièrement, qu’est-ce qu’une boisson énergisante? Elle sert à fournir un surplus d'énergie et une stimulation physique et mentale pour une courte période de temps. Il ne faut pas la confondre avec une boisson énergétique qui elle est destinée aux sportifs afin de remplacer la perte d’électrolytes durant une séance d’exercice.

Contrairement au café, les enfants et les adolescents boivent des boissons énergisantes. On retrouve dans une boisson énergisante autant de caféine (environ 80 mg) que dans une tasse de café.  Sachant que la dose maximale de caféine est de 2,5 mg par kilo chez les 12 ans et moins (eg.75 mg pour une enfant de 30 kg) ce phénomène est excessivement alarmant d’un point de vue de santé publique. Principalement pour cette raison, de nombreux chercheurs s’attardent à mieux quantifier les dangers potentiels associés à ces produits surtout si consommés à plusieurs reprises quotidiennement.  Cependant, en dépit des dangers potentiellement associés à ces boissons (causé par la caféine), un point non négligeable est de savoir si la consommation de ce type de breuvage à teneur élevée en calorie joue un rôle indépendant sur la prévalence de l’obésité.

 La présence de ces  boissons est très importante et ce, dans tous les lieux publics. Leurs allures « in » ainsi que leur promotion agressives font que les Red Bull, Monster, Hype etc. augmentent en popularité. En effet, certains adolescents affirment même que boire une boisson énergisante c’est plus cool que de boire un Coke. Récemment, une enquête canadienne rapporte que 30 % des garçons et 12 % des filles âgé de 12 à 17 ans consomment ce type de boisson chaque semaine. Chez les jeunes adultes, la proportion d’adeptes augmente aussi. En effet, 51% des étudiants universitaire (âge 21,5 ± 3,7 ans) consomment au moins 1 canette par mois dont 74% avec sucre (non des succédanés). De plus, les étudiantes en consomment plus (53%) comparativement aux étudiants (42%).

La caféine et les autres produits stimulants incluent dans ces boissons peuvent augmenter la fréquence cardiaque, diminuer la résistance à l’insuline, augmenter l’oxydation des lipides, augmenter le niveau de satiété ce qui pourrait avoir un influence positive sur la dépense énergétique et l’obésité.  Cependant, même si les ingrédients stimulants de ces boissons énergisantes pourraient potentiellement augmenter la dépense énergétique, ces boissons contiennent beaucoup de calories vides ce qui augmente normalement l’apport énergétique totale de la journée. Par exemple, si vous consommez 3 canettes par semaine (entre 100 à 140 kcal par portion), vous absorbez quelques 300 calories supplémentaires par semaine en provenance de ces boissons. Dès lors, au bout d’une année vous pèserez 4,45lb de plus si vous maintenez le même mode de vie. Cette association d’ailleurs été démontré dans une importante revue systématique où les auteurs démontrent qu’au même titre que les autres boissons qui contiennent du sucre (jus, boissons énergétiques, cafés gourmets ou boissons gazeuses) les boissons énergisantes peuvent contribuer à l'obésité.  Un autre argument qui va dans le même sens c’est que ces boissons encouragent la surconsommation par leurs gros formats  (normalement 710 mL) et les différentes promotions qui y sont associées. De plus, elles sont vendues en cannettes ce qui nécessite une consommation après l’ouverture.

    Dr.Rush, de l’université d’Aukland en Nouvelle-Zélande, vient tout juste de publier un article fort intéressant sur le sujet.  Elle et son équipe administrait 250 ml de limonade après une 12 heures à jeun à des participantes et 250 ml de boisson énergisante un autre matin aux mêmes filles.  Elle a constaté que le sucre contenu dans les deux types de boissons augmentait la glycémie très rapidement.  Cependant, dans le deuxième essai, le sucre était transformé plus rapidement en lipides et stocké en plus grande quantité que lorsque la limonade était ingérée. Ils conclurent que la combinaison de sucre avec caféine et guarana et autres stimulants augmente la quantité de lipides stockés comparativement à la consommation de sucre seule. Cette étude a été effectuée chez seulement 10 femmes d’âge adulte, mais démontre des observations préliminaires très intéressantes. De plus, cette étude a suscité beaucoup d’attention médiatique malgré la petite taille d’échantillon.

En conclusion, la sécurité de telles boissons a déjà été dénoncé par plusieurs et  tout récemment par l'Association médicale canadienne. Cependant, il semblerait que le lien entre l’obésité et ces boissons extrêmement populaires pourraient aussi peser dans la balance pour bannir ce type de produit du marché.

jeudi 19 août 2010

Gain de poids pendant la grossesse, mais combien?

Lorsqu’il s’agit de discuter de la prise de poids lors de la grossesse, le sujet est très délicat ! En effet, qui n’a jamais entendue une femme enceinte dire « je dois manger pour deux maintenant » ou « j’en profite parce que c’est le seul moment où je peux prendre du poids sans me sentir coupable ». Ce type de commentaires est la preuve irréfutable que la société a évolué sur de nombreux aspects alors que d’autres sont encore où ils étaient il y a 40 ans, et ce, malgré l’avancement des connaissances sur le sujet.

Il n’est pas rare d’entendre des femmes âgées affirmer qu’une prise de poids de l’ordre de 40-50 lb au cours de la grossesse est idéale. Autrefois, ce gain pondéral n’avait pas les mêmes répercussions qu’aujourd’hui principalement, car les femmes avaient, en moyenne un poids inférieur en début de grossesse. En effet, l’IMC moyen d’une femme âgée de 20-39 ans est passé de 22.5 kg/m2 à 25.9 kg/m2 entre 1981 et 2007 ce qui représente une différence de 10 kg (ou 22 lb) pour une femme de 5 pieds 7 pouces Statistiques Canada. Puisque le gain de poids optimal durant la grossesse est essentiellement basé sur le poids initial de la femme, il faut donc considérer ce changement de poids chez les femmes canadiennes pour déterminer l’objectif de gain de poids durant la grossesse. Mais qu’en est-il réellement? Combien de poids une femme enceinte doit-elle réellement prendre pour s’assurer d’une santé optimale pour elle et  son enfant?

Les conséquences d’un gain de poids excessif durant la grossesse sont nombreuses, sérieuses et très couteuses pour l’état. Grâce à une étude effectuée sur un peu plus d’un million de naissance publiée récemment dans un journal prestigieux, on cerne mieux le lien entre le poids excessif pris par la mère au cours de la grossesse, le poids à la naissance du bébé ainsi que les conséquences qui en résultent Lancet Journal. Les auteurs concluent que chaque kilo pris par la mère augmente le poids du bébé de 7,35 g. Rappelons que le poids dit ‘ normal ’ pour le bébé se situe entre 5,5 et 8,75 lb lors d’une grossesse (38-42 semaines). Le niveau d’obésité et l’âge de la mère lors de la grossesse ainsi que la prise de poids durant cette période prédisent les risques de diabète de grossesse (diabète gestationnel),  l’IMC futur de l’enfant ainsi que le risque de diabète de type 2 éventuel pour la mère et l’enfant.  En effet, 30 et 66% des femmes ayant développé un diabète gestationnel (souvent associé positivement à l’IMC) vont présenter un diabète de type 2 au cours des 10 années qui suivent la naissance de l’enfant Diabetes Care Journal. Le diabète gestationnel procure au fœtus un environnement extrêmement riche en glucose ce qui interfère avec la sécrétion d’insuline au niveau du pancréas et augmente le poids à la naissance,  l’IMC au cours de l’enfance et de l’adolescence ainsi que le risque de diabète de type 2 Nature Journal.

Mais qu’est-ce qu’une prise de poids excessive ? Voici les taux de gain de poids et gain de poids total recommandé durant les grossesses (1 seul bébé) en fonction de l'IMC (poids en kg /taille en m2) avant la grossesse (l'Institute of Medicine (IOM), 2009 IOM. Calculer votre IMC ici.
 
Un autre point que nous voulons soulever, c’est le gain de poids associé aux différents éléments ‘structuraux’ liés à la grossesse.  On entend souvent, « je fais de la rétention d’eau, donc c’est pour cela que j’ai pris autant de poids durant ma grossesse» ou « mes seins doivent peser au moins 10 lb en ce moment ».  Selon la référence suivante, la rétention d’eau compterait en moyenne 3.7 lb du poids total à 38 semaines de grossesse et les seins 1.9 lb.  Voici la distribution des gains pondéraux moyens à 38 semaines de grossesse pour chaque élément lié spécifiquement à la grossesse (Thomson et al.,1995). 



En guise de conclusion, le poids qu’une femme enceinte devrait prendre durant sa ou ses grossesses est principalement basé sur son poids initial de celle-ci et non sur celui de sa mère, sa grand-mère ou sa cousine ! De plus, comme le démontrent les tableaux ci-haut, ce gain de poids doit majoritairement apparaitre durant le 2e et 3e trimestre le fœtus et le tissu adipeux étant les composantes principales qui provoque le gain de poids (moy :14,9 lb).  Le gain de poids excessif risque d’affecter autant la santé future de la mère et de l’enfant.  

vendredi 6 août 2010

Des études aux cycles supérieurs ?

Plusieurs étudiants du baccalauréat nous abordent et nous questionnent sur le choix de poursuivre ou non des études aux cycles supérieurs. En effet, avant d’entreprendre une maîtrise on n’a normalement aucune idée de ce qui nous attend. Le milieu de la recherche est très dynamique et très motivant pour certains, car il regroupe des gens qui sont compétitifs, performants et passionnés. Pour la plupart, le temps passé à travailler ne se compte pas en heures, mais plutôt en dizaine d’heures. Pour d’autres, le milieu de la recherche peut être ennuyant, monotone et trop exigeant à cause de la charge de travail, le nombre d’heures de lecture et d’écriture ou le temps passé en solo à l’ordinateur.

La maîtrise est une initiation à la recherche alors que le doctorat est une formation afin de devenir un chercheur autonome, un esprit critique et un spécialiste d’une thématique très spécifique. Au cours de cette formation, la pression est constante pour performer, mais si vous avez une soif de connaissances, êtes curieux, aimez la rédaction et la lecture et êtes fatigué d’entendre les gens dire des propos sans fondement, les études supérieures sont pour vous!

Contrairement, à ce que plusieurs croient, il est rarement possible d’étudier le sujet qui vous passionne au niveau de la maîtrise car 1- certains projets sont déjà en cours et les besoins en personnel sont considérables, 2- le court séjour passé dans ce laboratoire de recherche permet seulement d’effleurer l’ensemble des étapes d’un projet de recherche (développer l’idée, parcourir la littérature, comité d’éthique, collecte de données, analyses et rédaction). Le doctorat, contrairement à la maîtrise est d’une durée importante (3-5 ans) et l’étudiant est beaucoup plus actif dans le processus de la recherche. Il est donc possible de participer grandement dans la conception du projet de recherche et la justification des méthodes, etc. L’expérience est très enrichissante, remplie de défis et nous oblige souvent à surpasser nos limites. L’obtention du fameux Ph.D. donne une carte d’accès pour avoir des emplois réservés à ce titre. Est-ce que cela veut dire que vous êtes un bon chercheur ou bon dans ce domaine, probablement pas. Vous devrez également faire vos preuves sur le marché du travail.

Une question qui revient souvent c’est : «Est-ce que le fait d’avoir une maîtrise ou un doctorat ouvre des possibilités pour un meilleur emploi ?». Voici ce que Statistiques Canada rapporte en termes de perspective d’avenir, salaire moyen, type d’emploi, etc. après avoir complété un doctorat au Canada LIEN

Une autre question qui revient beaucoup et qui est un sujet tabou c’est le financement des études au cycles supérieurs. Souvent, pour démontrer sa passion et son intérêt pour la recherche, le financement est un sujet tabou entre les étudiants. Les gens en général pensent que les étudiants au cycle supérieur sont tous boursiers ou payés. Cependant, dans les faits, c’est très loin de la réalité ! Le principal moyen d’avoir des sous c’est l’obtention d’une bourse, cependant la compétition est féroce. Les meilleures bourses au niveau de la maîtrise sont d’une valeur d’environ 15000-18000$ par année pour 2 ans et les excellentes bourses au doctorat sont d’une valeur d’environ 20000-30000$ par année pour 3 ans. Ces montants sont convenables pour un étudiant, cependant il faut réussir à obtenir ces fonds! D’après notre expérience, ces bourses sont difficiles à obtenir et le contexte économique actuel a aussi un impact considérable sur le nombre de bourses attribuées. De plus, ces bourses sont un montant fixe par année et d’une durée très limitée. Par conséquent, les étudiants doivent normalement travailler dans les laboratoires, comme assistants de recherche ou comme chargé de cours. Toutes ces tâches associées à la volonté de cumuler du succès en recherche font en sortes que les étudiants au doctorat travaillent pratiquement tous les jours et le nombre d’heures tourne souvent entre 50 et 70 heures par semaine.

Voici une liste des avantages et inconvénients des études aux cycles supérieurs. Des avantages pour l’un peuvent très bien être désavantages pour d’autres.

Avantages :
• Accès à des postes limités aux détenteurs des titres M.Sc. ou Ph.D.
• Expérience du dépassement de soi
• Voyages à l’étranger pour présenter les résultats
• Flexibilité dans l’emploi du temps
• Connaissance de nouveau milieu si on change d’université entre les différents cycles
• Permets d’améliorer sa langue seconde
• Apprendre à être organisé et discipliné

Inconvénients :
• Mettre sur la glace plusieurs projets personnels : mariage, enfants
• Salaire instable et inférieur à celui que vous obtiendriez avec un travail ayant un poste avec votre baccalauréat
• Manque dans l’organisation du temps et manque d’encadrement pour organiser ses journées
• Peut nécessiter un éloignement de la famille
• Débuter à contribuer dans un régime de pension plus âgé
• Risque de décrocher un emploi après ses études qui nécessite un baccalauréat malgré ses qualifications

Bref, on se retrouve normalement à 28- 32 ans avec des dettes d’études, pas de maison, pas de famille, mais un Ph.D. À vous de voir si le feu en vaut la chandelle! Dans notre cas nous ferions le même choix avec quelques différences comme changer de laboratoires entre CHACUN des niveaux d’études ou migrer vers des universités anglophones très tôt dans notre formation afin d’améliorer notre langue seconde, qui sans rien enlever au français, est la langue de la science.







jeudi 22 juillet 2010

Ce n’est pas de ma faute si j’ai un surplus de poids n’est-ce pas ?

On entend souvent ici et là « ce n’est pas de ma faute si j’ai un surplus de poids, car toute ma famille est obèse » ou encore « je n’ai pas un surplus de poids, je suis seulement faite forte ». Ces commentaires sont plus ou moins vrais !

Parlons brièvement du lien entre la génétique et le poids corporel

Du 11 au 15 juillet, nous étions à Stockholm en Suède pour assister au plus important congrès d’obésité « International Congress on Obesity » qui à lieu tous les 4 ans. Plusieurs sujets ont été soulevés lors de cette conférence dont le lien entre la génétique et l’obésité. En fait, dans sa présentation intitulée « Genetic predictors » Dr. Ruth Loos nous a rappelé que 40 à 70 % du poids des gens est causé par la génétique. De façon simpliste, on peut dire qu’entre 80 lb et 140 lb d’une personne qui pèse 200 lb sont expliquées par sa génétique. Il en reste donc entre 60 et 120 lb qui sont déterminées par les habitudes de vie et d’autres facteurs !!!

De plus, lors de cette présentation le Dr Ruth Loos a mis en évidence l’existence de certaines compagnies qui offrent leurs services aux couples afin de déterminer si leur enfant deviendra obèse ou non une fois à l’âge adulte. Cliquez sur le lien pour avoir un  exemple. Le paradoxe est que même si le poids corporel est expliqué en bonne partie par les gènes, l’évaluation des gènes associés à l’obésité lorsque bébé ne permet pas de prédire si l’enfant sera obèse à l’âge adulte. En effet, les scientifiques démontrent un taux d’erreur d’environ 80 % !!! Malgré tout cela, certains tombent dans le panneau et investissent des sommes importantes, au bonheur des compagnies. En contrepartie, il semble que le poids des parents ainsi que le poids pris au cours de la grossesse prédiraient davantage si l’enfant sera obèse ou non. Par exemple, les enfants en surpoids âgés d'une dizaine d'années ayant au moins un parent obèse ont un risque de 80 % de devenir obèses à l'âge adulte contre 10 % de risque si les deux parents sont maigres.

En conclusion, il est vrai que l’on ne peut pas changer notre génome alors à quoi bon s’y attarder, attaquons plutôt la proportion que l’on peut contrôler! Dès lors, lorsqu’on cherche la cause d’un surpoids chez un individu on se doit de réviser ses habitudes de vie (diète, activité physique, sommeil, tabagisme, alcool, etc.) et consulter des professionnels au besoin afin d’atteindre un mode de vie sain pour rétablir le poids corporel graduellement.

jeudi 8 juillet 2010

C'est mieux que rien...

       Tout le monde sait très bien qu'il faut bouger et j'ose espérer que la plupart des gens font de l'activité physique pour optimiser leur santé et non seulement pour améliorer l'apparence physique. Il y a environ 1 mois, le Guide d'activité physique a été révisé. Malgré que les recommandations sont sensiblement les mêmes qu'il y a 10-12 ans lors de la création de ce guide, il n'en reste pas moins que peu de gens connaissent et atteignent celles-ci. De façon générale pour un adulte moyen, Santé Canada recommande de cumuler plus de 150 minutes d'activité physique cardiovasculaire par semaine à INTENSTÉ MODÉRÉE ou 90 minutes par semaine si l'INTENSITÉ EST ÉLEVÉE en plus de 2 sessions de musculation et des exercices de flexibilité tous les jours !!! Cliquez ici pour accéder aux nouvelles recommandations Aujourd’hui, je me concentre sur l’activité physique cardiovasculaire.
Premièrement, sur le terrain il est TRÈS difficile d'axer sur l'intensité de l'effort cardiovasculaire, car la plupart des gens 1- n'ont aucune idée comment évaluer leur intensité et 2- sont totalement sédentaire à la base alors il ne faut surtout pas parler d'intensité.

       Cependant, si l’intensité était l’élément crucial pour la santé ?

       Schnohr et coll. (2007) ont démontré que les femmes qui marchent 30 à 60 minutes par jour à intensité élevée diminuent leur risque de mortalité de 44 % vs seulement 12 % si les femmes marchent plus de 2 heures par jour à faible intensité : CONSTAT : L’intensité aurait un impact plus important que la durée totale de marche [1].

     Il existe plusieurs façons de mesure l’intensité d’un effort physique comme rapporté par Warburton et coll. (2006)[2]. Par exemple, un effort modéré peut se définir par 55 à 69 % de la fréquence cardiaque maximale (qui peut être estimée en utilisant la formule [206,9-(0,67 X âge)] [3], une échelle subjective du niveau d’intensité correspondant à une valeur de 12 à 13 sur 20 [4], ou avoir une nette sensation de chaleur.

       Considérant la grande proportion de gens sédentaire au Canada, les spécialistes de l'activité physique essayent de faire la promotion en disant aux gens qu’un peu c'est mieux que rien. Personnellement, je comprends le principe, mais je n'y adhère pas. Si on me dit que je dois cumuler 20 000$ pour acheter une voiture, même si je place 1$ par jour (mieux que rien !!) je pourrai m'acheter ma voiture dans environ 55 ans !

BREF, le message est peut-être de bouger MIEUX
pas nécessairement PLUS !

1. Schnohr P, Scharling H, Jensen JS. Intensity versus duration of walking, impact on mortality: the Copenhagen City Heart Study. Eur J Cardiovasc Prev Rehabil. 2007;14(1):72-78.

2. Warburton DE, Nicol CW, Bredin SS. Prescribing exercise as preventive therapy. CMAJ. 2006;174(7):961-974.

3. Jackson AS. Estimating maximum heart rate from age: is it a linear relationship? Medicine and science in sports and exercise. 2007;39(5):821.

4. Dunbar CC, Kalinski MI. Using RPE to regulate exercise intensity during a 20-week training program for postmenopausal women: a pilot study. Perceptual and motor skills. 2004;99(2):688-690.





lundi 28 juin 2010

Est-ce que l'exercice fait perdre du poids?


Pendant mes études, j'ai travaillé dans plusieurs centres de conditionnement physique. Il est impressionnant de constater que les gens en surpoids ou obèses viennent avec un objectif très précis, soit celui de perdre du poids sans toutefois l’atteindre dans la plupart des cas. Ce qui peut expliquer le choix de cette stratégie pour perdre du poids, c’est probablement l’échec après de nombreuses diètes ou la croyance populaire qu’il faut absolument faire de l’activité physique pour perdre du poids. De toute manière, l’expérience au centre de conditionnement physique est un échec avec ou sans la perte de poids : si la personne perd du poids, elle arrêtera de se présenter au centre et si elle ne perd pas du poids, elle arrêtera aussi de s’y présenter! Il est absolument primordial que les gens fassent de l’exercice pour d’autres motivations que celle de perdre du poids. Récemment la communauté scientifique a remis en doute le rôle indépendant de l’exercice dans la perte de poids.
La question d’actualité est donc, est t’il possible de perdre du poids par l’exercice comme seule stratégie (sans restriction alimentaire) ?
Basé sur mes expériences et mes projets de recherche et la littérature scientifique, je crois que l’exercice joue un rôle très important pour éviter un gain de poids, prévenir le regain de poids, mais aussi un rôle non négligeable dans la perte de poids. C’est également ce que rapporte la littérature scientifique sur le sujet. En effet, en 2000 un chercheur de l’université Queen’s en Ontario, a démontré qu’un même déficit calorique créé soit par l’exercice seul ou la diète seule, induit une perte de poids équivalente.  Les gens ont donc raison de croire que c’est possible de perdre du poids grâce à l’exercice comme unique stratégie, cependant ce qu’il ne faut pas oublier c’est que la perte de poids par l’exercice est beaucoup plus exigeante qu’une diète standard. En effet, Ross et son équipe en 2000[1], rapportaient que les gens devaient faire entre 60-90 minutes d’exercice cardiovasculaire par jour (7 jours semaine) pour arriver à une perte de poids correspondant à une livre par semaine! Dans l’autre groupe les gens doivent couper 500 kcal par jour dans la diète (l’équivalent d’environ 2 fruits et 2 tranches de pain) pour arriver à la même perte de poids en 1 semaine. Les recommandations de perte de poids de « l’American College of Sports Medicine » vont dans le même sens en recommandant environ 4,5 heures d’exercice par semaine pour atteindre une perte de poids modeste.
Voici un lien Internet très intéressant démontrant la différence importante entre le nombre de calories ingéré vs. le nombre de calories dépensé sur un tapis roulant pour une même période. Cette expérience démontre très bien qu’il faut s’exercer énormément pour arriver à bruler les calories ingérées. http://www.youtube.com/watch?v=UQbuzsY_34Q
Le sujet soulevé ici est d’actualité puisque le New York Times a publié un article intéressant sur l’exercice et la perte de poids intitulé « Weighting the Evidence on Exercise » Dans cet article, l’auteur sème le doute sur l’efficacité de l’exercice comme intervention indépendante, car certaines études ont rapporté que l’exercice augmente aussi la prise alimentaire par compensation, ce qui ne favorise pas la perte de poids.  Pour ajouter à tout ça, il est très bien établi que les gens en général sous-estiment ce qu’ils consomment et surestiment ce qu’ils dépensent lors de l’exercice. C’est en effet ce que rapporte un chercheur de l’université d’Ottawa dans une étude très intéressante où ils ont demander à des individus de faire une séance d’exercice et de manger par la suite dans un buffet l’équivalent de ce qu’ils venaient de dépenser sur le tapis roulant[2]. Les résultats sont concluants avec une différence moyenne de + 127 kcal, ce qui représente un gain de 1,1 lbs dans 1 mois si cette expérience est répétée 30 jours.
Je voudrais terminer en disant que ce qu’il faut retenir c’est que l’exercice n’est pas la meilleure méthode pour perdre du poids, surtout lorsqu’utilisée comme seule stratégie. Pour y arriver, il faut s’exercer régulièrement et être très motivé pour créer un déficit calorique et ainsi engendrer une perte de poids. De toute façon, il existe tellement de  bienfaits à l’exercice autre que la perte de poids comme une meilleure estime de soi ou une meilleure santé métabolique que tous les gens devrait faire de l’activité physique. ATTENTION l’effet secondaire principal de l’exercice est de tomber en amour avec ça !!!

1. Ross, R., et al., Exercise-induced reduction in obesity and insulin resistance in women: a randomized controlled trial. Obes Res, 2004. 12(5): p. 789-98.
2. Willbond.S, et al., Normal weight men and women overestimate exercise energy expenditure. in press in JSMPF.

jeudi 24 juin 2010

Un nouveau blog !

Bonjour et bienvenue sur Ph.D. Obésité. Ce blog a pour objectif de démystifier les mythes liés à la nutrition, l'obésité et l'exercice par Martin Sénéchal et Danielle Bouchard tous les deux futurs chercheurs.  Un nouveau post sera affiché 2 fois par mois.  Les auteurs des post seront à tour de rôle Martin et Danielle.  L'auteur du post répondra à vos commentaires.  Vous pouvez nous contacter par courriel (voir profil des auteurs).