lundi 23 juillet 2012

La santé mentale et l’obésité : une relation étroite !

La lutte contre l’obésité est encore plus complexe qu’on pourrait penser selon certains? Récemment, un article du Global News Winnipeg (REF) a rapporté que la santé mentale pourrait expliquer plus de problèmes de poids que prévu.

Selon le docteur Arya Sharma, professeur à la faculté de médecine à l'Université de l'Alberta et président du réseau canadien de l'obésité, l'interaction entre l'obésité et la santé mentale est complexe, mais nous ne savons pas encore comment ces deux conditions sont liées, et nulle part dans le récent rapport de la commission de santé mentale du Canada il n’y a mention de l'obésité.  Selon Dr. Sharma, la santé mentale est si profondément impliquée dans l’obésité qu’elle devrait être considérée comme cause et conséquence majeure!  Selon celui-ci, l'évaluation de la santé mentale devrait être évaluée avant même de commencer à parler des habitudes de vie. 

Un article sur le même sujet était récemment publié dans le Toronto Star (REF) qui examinait les causes et les effets partagés entre l'obésité et les maladies mentales. Ils démontrent que les deux conditions finissent souvent par se combiner et exacerbant l’une ou l’autre condition au fil du temps

La dépression, l’anxiété, les troubles du sommeil, le stress post-traumatique et même les dépendances sont tous des troubles de santé mentale qui peuvent causer des changements au niveau de l'appétit, du dynamisme, et de l’énergie consommée au repos (métabolisme) et ainsi contribuer à la prise de poids. Les personnes obèses composent souvent avec des troubles de santé mentale allant de problèmes d'image corporelle à des problèmes graves de l'humeur, le tout pouvant être aggravé lorsque la prise en charge des habitudes de vie n’est pas entamée avant de prendre en main la santé mentale, si nécessaire.

Elder et al. (2012) ont même suggéré une relation bidirectionnelle entre l'obésité et la dépression.  En d’autres mots, l'obésité augmente le risque de la dépression et la dépression augmente le risque d’obésité. L'article décrit la première phase qui comprend une intervention intensive pour changer les habitudes de vie pour atteindre une  perte de poids significative. Toutefois, la différence avec un traitement conventionnel c’est que 90 minutes par semaine sont basées sur la théorie sociale cognitive qui inclue des activités telles que des techniques d'autogestion et discussion sur les étapes du modèle de changement. Les réunions ont été conçues pour être centrée autour du participant en favorisant un soutient interactif qui permettant aux participants d'élaborer un plan précis pour la semaine suivante. Les résultats indiquent que la perte de poids était significativement corrélée à la baisse de stress et de dépression, par conséquent, en aidant les gens à réduire le stress dans leur vie et de mieux comprendre les liens entre le stress et l'appétit pour les aliments riches en énergie ce qui peut renforcer leurs efforts à la gestion du poids.

 Il est évident que la relation entre l’obésité et la santé mentale fonctionne dans les deux sens. Les taux croissants d'obésité et des troubles de santé  mentale en sont une preuve. Peut-être sommes-nous en train d’ignorer un des principaux prédicteurs d'obésité en ignorant le bien-être mental dans la prévention ou le traitement de cette condition chronique.

Le « post » cette semaine a été écrit part Lacey Lynes. Elle est une étudiante en dans le département de kinésiologie et récréologie à l'Université du Manitoba. 

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