vendredi 8 juin 2012

Obésité infantile : Mettre l'éducation de nouveau dans l'éducation physique

Le Globe and Mail a récemment publié une série d'articles intitulée « Fit to Learn », qui comprend un total de trois articles. L'un de ces articles porte sur l'obésité infantile, et examine comment le système scolaire peut jouer un rôle pour adresser cette pandémie (REF).

Les articles discutent brièvement de quelques-uns des problèmes rencontrés par le système scolaire canadien tel que trouver le juste milieu entre la gêne d’être toujours choisi le dernier par une équipe de ballon prisonnier et donner une note parfaite à tous dans une classe d'éducation physique sans effort.  Il est difficile de satisfaire tous les niveaux de forme physique et contrer à la fois la pandémie d'obésité par l'exercice.

La série se poursuit avec une liste d'exemples où les écoles ont mis en œuvre des politiques d'activité physique avec succès, et termine en proposant ce qui a été la grande question depuis un certain temps. À quel point les écoles doivent être responsables que les enfants adoptent un mode de vie  en bonne santé?

Il n’y a aucun doute que le système scolaire doit faire mieux pour contrer le fléau de l’obésité. Seulement 6,7% des adolescents de 12-17 ans atteignent les recommandations en matière d’activité physique (REF).  En plus, le Manitoba est la seule province canadienne qui exige que les élèves suivent un cours d'éducation physique annuellement jusqu'à la fin du secondaire. Cela signifie que la majorité des écoles publiques envoie un message que l'apprentissage de la santé et la vie active ne sont pas aussi importantes que les mathématiques, les sciences, ou les langues après un certain âge. Cependant, même si les cours d'éducation physique étaient obligatoires pour tous les groupes d'âge, une étude par Fremeaux et al (2011) a trouvé que les enfants compenseraient dans leurs temps libres.  En d'autres mots, si plus d'activité physique est faite à l'école, les enfants réduisent la quantité d'activité physique à la maison maintenant ainsi une dépense énergétique équivalente malgré une augmentation du niveau d'activité physique durant les heures scolaires (REF).  Le système scolaire doit donc donner plus d’éducation à la santé et que l’éducation physique est seulement une partie de la solution. L'enseignement d'une bonne nutrition, des mensurations considérées normales, d’autres mesures simples et cliniques de la santé telles que la fréquence cardiaque et la pression artérielle devraient faire partie du curriculum scolaire.

Selon le dernier article de la série, «Fit to Learn», certains pays comme la Malaisie et le Royaume-Uni insistent que les infirmières de l'école mesurent l’indice de masse corporelle des enfants et qu'elles envoient annuellement les résultats à chacun des parents. Les parents  étaient outrés par cette mesure.  Les parents ont déclaré que c’est la tâche des parents de s'assurer que leurs enfants sont en bonne santé. Cependant, seulement 15% des Canadiens âgés de 20 à 79 d'atteignent les recommandations en matière d’activité physique et 60% des adultes sont en embonpoints ou obèses (REF)! De plus, Sealy et Farmer (2011) ont déclaré que les parents sont incapables d’identifier le statut d’obésité de leurs enfants (REF). Cependant, ces mêmes auteurs ont rapporté que la plupart des parents connaissaient les causes et les effets néfastes de l'excès de poids.  Puisque la prévalence de l’obésité ne fait qu’augmenter, il est clair que les connaissances des parents  ne semblent insuffisantes pour régler le problème de l’obésité infantile.
La progression de l'obésité et les maladies associées à l’obésité sont en train de risquer l'espérance de vie d'une génération entière qui pourrait être écourtée pour la première fois depuis 100 ans (REF).   Comme indiqué dans la série d’articles du Globe and Mail, la clé pourrait résider dans l'éducation à la santé dans les écoles.  Cependant, il faut penser à adopter une éducation à la santé qui va beaucoup plus loin qu’apprendre à lancer un ballon !  L'éducation à la santé est d’une importance capitale dans la vie et devrait faire partie intégrante du curriculum scolaire. Maintenant plus que jamais, il est pertinent d'avoir des connaissances appropriées offertes à l'école sur la façon de vivre une vie saine. Les élèves ont besoin de devenir plus actifs, mais cela n'est pas suffisant pour assurer une vie en santé. Il est donc clair qu'il est temps de mettre un accent sur  l'ÉDUCATION À LA SANTÉ dans l'éducation physique.
 
Cette semaine le « post » est rédigé par Travis Hrubeniuk.  Il effectue un stage de recherche avec la professeure Danielle R. Bouchard au cours de l'été.  Il étudie présentement le changement de la fréquence cardiaque (intensité) durant un entraînement en résistance à l’Université du Manitoba.

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