vendredi 11 novembre 2011

Bras de fer entre l’activité physique et les gènes!


Une étude publiée la semaine passée fait couler beaucoup d’encre. L'association entre la génétique et le risque d'obésité serait atténuée de 27% chez les adultes physiquement actifs (REF). Cette étude souligne donc l'importance de l’activité physique non seulement pour augmenter la dépense énergétique, mais aussi pour diminuer le risque d’obésité chez ceux qui sont génétiquement prédisposés. Cette étude est importante, puisqu’il s’agit d’une méta-analyse regroupant plus de 218 166 adultes et 19 268 enfants. De plus, les auteurs de la méta-analyse ont choisi d’analyser toutes les études ayant mesuré le gène FTO. 


Depuis 2007, les chercheurs affirment que le gène FTO serait le gène le plus associé au risque d’être obèse (REF). L’association entre ce gène et la prise alimentaire expliquerait la prédisposition génétique qu’il procure. Par exemple, les individus possédant le gène FTO mangeraient davantage comparativement à ceux qui ne présentent pas ce gène (REF). Malgré l’importance des résultats de cette étude, il est important d’être prudent avec l’interprétation des résultats. En effet, une autre étude ayant analysé le profil génétique de près de 40 000 individus a démontré une grande variabilité au niveau des gènes entre les individus ayant un problème de poids et les individus de poids sain (REF).

Néanmoins, les résultats de cette nouvelle étude sont intéressants puisqu’ils suggèrent que la contribution de nos habitudes de vie permettrait même d’influencer notre prédisposition génétique! Entre d’autres mots, cette étude suggère qu’une personne qui possède le gène FTO et qui habite dans un environnement favorable à l’obésité est probablement plus à risque de devenir obèse si elle est inactive. Jusqu’à maintenant, l’activité physique a toujours été associée à l’obésité par son rôle dans la dépense énergétique et la composition corporelle. Cette nouvelle étude montre que la pratique d’activité physique pourrait être encore plus importante pour prévenir l’obésité. Ces résultats sont intéressants et sont logiques, car notre génome n’a pas changé significativement depuis les dernières décennies. Ces résultats démontrent donc qu’il existe des interactions entre notre génome et les habitudes de vie ouvrant ainsi la porte à de nouvelles recherches. 

Le slogan de « l’American College of Sports Medicine » stipule que l’exercice est un puissant médicament. En effet, dans une perspective de prévention, l’activité physique démontre encore une fois qu’elle peut être perçue comme un médicament en PERMETTANT MÊME de contrebalancer l’effet du génome.Malgré toutes les preuves scientifiques qui s’accumulent pour démontrer les bienfaits de l’exercice, c’est à se demander qu’est-ce qu’il faudra de plus pour que les gens deviennent actifs !

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