Du 10 au 14 octobre à lieu le congrès annuel de
SCEP qui a lieu à Regina, Saskatchewan. Les sujets abordés portent bien évidemment sur l’exercice. Une des présentations d’ouvertures portait sur
comment l’exercice possède des bienfaits au niveau de la santé malgré une
faible ou aucune perte de poids. Un
débat intéressant entre l’exercice en aérobie et l’exercice en résistance pour
perdre du poids sera présenté le 13 octobre par deux différents professeurs; Dre
Maureen Macdonald de McMaster University et David Wright de l’université de
Guelph. Tous les résumés des présentations sont disponibles dans un supplément
(LIEN) dans la revue Physiologie appliquée nutrition
et métabolisme.
Un des résumés à ce congrès est
particulièrement intéressant. Une équipe
de chercheurs ont recruté 48 adultes à risque de diabète 2. Le but était d’étudier le rôle de chacun des
intervenants dans une équipe multidisciplinaire pour diminuer le poids et améliorer
la capacité physique des participants. Pendant une période de 12 mois, les
participants rencontraient un médecin, une infirmière, et une nutritionniste toutes
les six semaines dans le but de changer leurs habitudes de vie et éviter de
développer le diabète de type 2. En plus
des sessions individuelles, les participants avaient la chance de rencontrer, grâce
à des sessions de groupe offertes toutes les semaines, un kinésiologue, une
psychologue, en plus des trois autres spécialistes à tour de rôle. Au total, le kinésiologiste a donné cinq des
sessions de groupes, la psychologue huit, la nutritionniste huit, et le médecin
quatre. Les résultats montrent que la fréquence des rencontres est associée au
changement de poids et au changement du tour de taille. Cependant, le contact avec un spécialiste en
particulier n’était pas associé à ces changements. Puisque les rencontres de groupes étaient
optionnelles, certains patients n’ont pas rencontré le kinésiologiste ou la
psychologue. Des analyses
supplémentaires ont montré que le fait de rencontrer un kinésiologue plus de
deux fois durant l’étude était associé à
un changement significatif sur la capacité physique (ici mesurée par le maximum
de distance parcourue en six minutes).
Aucun autre contact deux fois ou plus avec d’autres professionnels
n’était associé à aucun autre changement mesuré durant l’étude.
Cette étude montre donc que le nombre de contacts
est important pour perdre du poids, mais que le contact avec un professionnel
en particulier est moins important. Ceci dit, il serait important de réévaluer
à la baisse le nombre de contacts avec des professionnels qui coûtent davantage
(par exemple moins de contact avec le médecin) pour diminuer le prix de ces
interventions et augmenter l’accès. De l’autre côté, rencontrer un kinésiologue
deux à cinq fois par année serait suffisant pour améliorer la capacité physique
des gens à risque de diabète de type 2.
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