Le
nombre de Canadiens qui utilisent un fauteuil roulant est de 155 000, et
90 % d’entre eux utilisent un fauteuil roulant motorisé. Les résultats d’une
étude publiée dans « The International Journal of Exercise Science » démontrent
que pour le même poids, les gens en fauteuil roulant ont un pourcentage de
masse grasse supérieur comparativement aux gens qui n’utilisent pas de fauteuil
roulant (REF).
Par exemple, les femmes de poids sain (IMC
entre 18.5 et 24.9 kg/m2) utilisant un fauteuil roulant, ont un pourcentage
de masse grasse de 41.2 + 0.6%. Ce pourcentage est relativement élevé puisqu’un
pourcentage de masse grasse au-delà de 35 chez les femmes est considéré comme
le seuil d’obésité. Des résultats équivalents ont été observés chez les hommes et
les enfants (REF) mais pourquoi de tels résultats.
Si on assume que le muscle squelettique est le principal déterminant du
métabolisme de repos, il est clair que la plupart des gens en fauteuil roulant
ont une dépense énergétique de repos réduite dû à l’atrophie musculaire. De plus, la dépense énergétique associée à la
mobilité pour l’accomplissement des activités de la vie quotidiennes et l’activité
physique est également réduite dans la majorité des cas. Par conséquent, l’apport
calorique de ces gens doit être restreint pour limiter un surplus de poids et
un pourcentage de masse grasse élevé ce qui est difficile à long terme.
Il est possible d’évaluer s’il existe une
différence entre le pourcentage de masse grasse entre des gens utilisant un
fauteuil roulant et les gens sédentaires.
Il est aussi possible d’étudier cette différence en comparant le pourcentage
de masse grasse des athlètes paralympiques (utilisant un fauteuil roulant) et d’autres
athlètes sans fauteuil. En effet, malgré
ces limitations, certains individus se tournent vers les sports adaptés et
atteignent des niveaux d’activité physique qui pourrait ou devrait permettre d’éliminer,
ou du moins, de limiter les risques d’obésité ainsi que d’autres problèmes de
santé. Cependant, certaines études démontrent que ce n’est pas toujours le cas
chez cette population.
Une étude très
intéressante à étudier la prévalence de l’obésité et des facteurs de risque de
maladies cardio-vasculaires chez des athlètes paralympiques âgés en moyenne de
28 ans (REF). Les
auteurs rapportent une prévalence d’obésité (IMC supérieur à 30 kg/m2) relativement peu élevée (3.5%) chez les
participants. La prévalence d’hypertension, d’hypertriglycéridémies était de
11% et 6% respectivement. La prévalence de fumeurs était de 9% alors qu’aucun
individu n’avait une hyperglycémie. Dans une sous-analyse, les auteurs n’ont
démontré aucune différence sur le profil métabolique entre les participants
avec ou sans fauteuil roulant. Ces résultats semblent encourageants, cependant,
51 % des athlètes paralympique présentaient au moins 1 facteur de risqué de
maladie cardiovasculaire, ce qui est élevé comparativement aux athlètes
olympiques du même âge mais relativement faible comparativement aux statistiques
de la population.
Bref,
l’utilisation de fauteuil roulant augmente le risque de présenter un
pourcentage de masse grasse élevé. L’exercice physique adapté permet de
diminuer les comorbidités associées à l’obésité sans toutefois les atténuer
complètement! Il faut dès lors limiter un surplus calorique et certains
facteurs de risques modifiables tels que le tabagisme. Pour les gens utilisant un
fauteuil roulant non intéressés de faire du sport de haut niveau, il faut
favoriser l’activité physique par l’inclusion sociale et l’offre de services
adaptés pour augmenter la dépense énergétique.
Très différent des autres sites sur l'obésité. Vous trouvez toujours quelque chose pour piquer ma curiosité...
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