Lorsqu’on parle du
surpoids et d’obésité, on a tendance à pointer du doigt une mauvaise
alimentation et le manque d’exercice. Néanmoins, lorsqu’on regarde
l’augmentation de la prévalence de l’obésité au cours des dernières décennies,
l’alimentation et l’exercice ne peuvent expliquer à elles seules cette
augmentation. Ainsi, il existe d’autres facteurs, dont le nombre d’heures de
sommeil (REF), la
pollution (REF), la
consommation de calcium (REF),
etc. qui ont un rôle significatif, mais négligé dans le maintien d’un poids santé. Selon la National
Sleep Foundation (2002), le nombre d’heures a diminué (1-2
heures/jour) au cours des 40 dernières années et cette diminution coïncide
étroitement avec l’augmentation de la prévalence à l’obésité. Est-ce une coïncidence ?
Les recommandations sont claires :
un enfant devrait dormir 12 à 15 heures, un adolescent 10-11 heures et un adulte
7 à 9 heures par nuit. Cependant, le
mode de vie Nord-Américain est basé sur le capitalisme, la consommation et on
valorise normalement les gens qui dorment peu dû à un grand nombre d’heures
consacré au travail. Une étude a d’ailleurs montré que 47% des gens qui dorment
7-8 heures par nuit rapportent qu’ils dorment trop alors que ce nombre d’heures
correspond exactement à la norme REF : (Institut d'études marketing et d'opinion
internationale/ mars
2006). L’association entre le sommeil et
l’obésité n’est pas négligeable, car cet élément serait, dans certains cas, plus
important que le manque d’exercice ou une diète riche en gras REF.
La durée du sommeil est associée
à l’obésité, mais serait aussi associée à des problèmes de santé tels que la résistance
à l’insuline, le diabète de type 2 et le syndrome métabolique. Cette relation
est en forme de U (voir la figure). Chez les adultes, trop de
sommeil (> 9 heures) ou un manque de sommeil (< 6 heures) augmentent le
risque d’obésité et de problèmes métaboliques REF. Pour l’instant, cette association est très claire,
mais les causes ne sont pas encore élucidées. De façon simpliste, la durée de
la nuit de sommeil influence l’équilibre énergétique. D’un côté, le manque de
sommeil augmente le désir de manger en agissant sur les hormones de satiété (ghréline,
leptine) et augmente le nombre d’occasions de se nourrir. De l’autre côté, le
manque de sommeil augmente le niveau de fatigue et diminue la quantité
d’énergie dépensée par mouvement involontaire (fidgeting) REF ce qui par conséquent influence à la baisse la
pratique d’exercice dans une journée typique.
En conclusion, le temps passé au lit doit être perçu comme un avantage
pour la santé et non comme une perte de temps. L’association entre le nombre
d’heures passées au lit et les risques de surplus de poids et de complications
métaboliques nous indiquent qu’il faut penser plus loin que la diète et le
niveau d’exercice pour expliquer l’explosion de la prévalence à l’obésité et
que certaines variables telles que le nombre d’heures de sommeil devraient être utilisées en milieu clinique pour comprendre la prise de
poids ainsi que la difficulté à perdre du poids.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire