La raison qui pousse les gens à manger de plus en
plus au restaurant est définitivement le manque de temps, le manque de
connaissances culinaire, l’envie de fêter un évènement, mais surtout parce que
C’EST BON. Entre 1977 et 1996, le % de repas consommés au restaurant a passé de
11 à 22 % (Référence).
Les consommateurs recherchent trois principaux
éléments au restaurant : du goût (sel, gras et sucre), un rapport
quantité/prix et un excellent service (vitesse et besoins du
client). La sommation de ces éléments recherchés peut facilement être retrouvée dans un fast-food.
Un gros avantage pour
les restaurateurs en ce moment c’est qu’il n’existe aucun organisme les
obligeant à afficher la valeur nutritionnelle de leurs repas. Par conséquent,
la plupart des chaînes de restaurant répondent aux besoins des clients sans se
soucier de l’apport énergétique, ce qui est tout à leur avantage. En effet,
cette question est si importante que le Centre pour la science dans l’intérêt
public (CSPI) a organisé un colloque en 2010, à Montréal . L’objectif principal de cette conférence était de discuter des politiques et
des règlementations concernant l’affichage des informations nutritionnelles
dans les restaurants.
Malgré le fait que cette règlementation n’est pas
en vigueur au Canada, la plupart des chaînes de restauration affichent les
valeurs des plats les plus populaires sur leur site internet. Il existe 1 site web ayant regroupé les plus
populaires. Par exemple, tout en gardant en tête qu’une femme devrait consommer
2000 kcal et un homme 2500 kcal par jour pour maintenir un poids sain, un repas quart de poulet (poitrine)
avec frites chez St-Hubert renferme 1069 kcal. Ce nombre représente 53% et 43 %
de l’apport énergétique quotidien des femmes et des hommes. Une pizza 9 pouces garnies
avec jambon ou crevettes chez Boston Pizza renferme 1368 kcal représentant ainsi, 68% et 55% de
l’apport énergétique quotidien des femmes et des hommes. De plus, ces 2 plats
referment 81 et 120 % de la valeur quotidienne recommandée en sodium. Vous pensez que ces 2 plats font exception ? Parcourez le lien
cité plus haut pour constater l’importance du problème. N’oubliez pas que tout
ça n’inclut pas le breuvage, le dessert et le bonbon pour digérer !
Malgré tout, lorsque l’on va au restaurant, il est
possible de trouver des repas intéressants d’un point de vue calorique. Par
exemple, le filet de poisson au Normandin (486 kcal), la salade d’épinards et
poulet du St-Hubert (534 kcal) ou l’escalope de poulet chez Pacini (679 kcal)
sont de bons choix du point de vue calorique. En effet, ces repas représentent
chez les femmes et chez les hommes 24 à 33% et 19 à 27% de l’apport énergétique
quotidien. De plus, ces repas ont une teneur en sodium raisonnable variant
entre 40% et 64% de la valeur recommandée quotidiennement. Bref, d’un point de
vue énergétique, il est possible de trouver de meilleurs choix dans les
restaurants. Cependant, il faut être sensibilisé et surtout alerte. Par exemple, si on remplace les frites par le riz,
est-ce réellement meilleur pour la santé? Est-ce hypocalorique? Qu’elle est la
différence? Tout est une question de portion. En effet remplacer des
frites pour du riz c’est meilleur pour la santé (moins de gras) cependant, le nombre de calories peut être similaire selon la portion et du même coup annule les bienfaits du riz au point de vue calorique. Souvent les gens consomment des noix et de la graine de lin
etc. parce que c’est bon pour la santé, cependant c’est extrêmement calorique.
Ensuite, nos vieilles croyances peuvent nous jouer des
tours. Par exemple, demandez à n’importe qui s’il est meilleur pour la santé de
prendre un muffin grains entier ou un beigne au chocolat? Il vous répondra oui
sans hésiter le muffin! Cependant, regardez la comparaison ici-bas tirée du site internet
de Tim Hortons.
En guise de conclusion, il ne faut pas se méprendre, manger au restaurant par obligation ou par plaisir provoque normalement un apport énergétique supérieur à nos besoins. Il faut seulement
prendre en considération qu’il faudra couper dans l’apport énergétique des
autres repas de la journée afin d’atteindre un équilibre énergétique. Le
prochain post fera un suivi du sujet actuel sur l’impact de l’affichage
nutritionnel sur le comportement des consommateurs.
C'est plate mais les gens ne veulent pas savoir. Ça sera plus difficile pour eux de choisir une bouffe à 2000 kcal qu'avant, d'où vient le dicton « ce qu'on ne sait pas, ne fait pas mal ». Dans ce cas il faudrait p-e dire « ce qu'on ne sait pas, ne fait pas mal mais ça fait grossir».
RépondreSupprimerEn effet, les gens ne veulent pas savoir, ils préfèrent faire l'autruche, ce qui n’est pas souhaitable. C’est difficile pour moi de comprendre que par exemple, des adultes préfèrent vivre dans l’ignorance. C’est un peu comme les gens irresponsables qui ont un enfant. Comment peut-on demander à un bébé d’élever un autre bébé, WOW tout un défit. Pour moi c’est inconcevable de ne pas vouloir savoir… surtout lorsqu’il s’agit de ta santé.
RépondreSupprimerMais bon peut-être que l’impact de l’obésité n’est pas suffisamment direct pour que les gens veulent se prendre en main. Un peu comme lorsqu’on parle de la mort et de la religions. Souvent, les gens se disent non croyants alors que lorsqu’ils sont en phase terminale d’une maladie quelconque, il se tourne assez rapidement vers Dieu. C’est un peu la même chose les gens on besoin d’être obèse et souvent obèse de 2 et 3ième degré pour commencer à changer.
J’ai vraiment de la difficulté à comprendre. Espérons que les gens développeront une conscience personnelle et sociale.