jeudi 20 janvier 2011

Suis-je obèse? Non… pas moi !


On aime : les patates frites, jouer aux jeux vidéo, manger au restaurant, manger en grande quantité, mais de l’autre côté on déteste : les exercices exigeants, transpirer à grosse goûte, le céleri cru et la modération dans la nourriture. La plupart des adultes ont ce genre de sentiments et prennent annuellement une quantité de poids négligeable. Cependant, cette prise de poids se traduit par un surplus d’environ 1,5 lb par année dans la vie adulte. À partir de quel point, une livre en plus est une livre de trop? Qu’elle est le signal d’alarme pour qu’une personne réalise qu’elle est obèse? 


Depuis quand une personne veut régler un problème si elle ne croit pas en avoir?  Bref, toutes ces questions pour arriver à un constat : Il se peut fort bien que les gens obèses ne le réalisent tout simplement pas!
Demandez à votre voisin, votre neveu, votre père ou même votre grand-père s’ils se perçoivent comme « obèse » ils répondront sûrement « non » ou « peut-être un petit surplus de poids » ! Selon la pensée populaire, le terme obèse, est normalement associé un comportement lâche, une personne non persévérante, peu active et gourmande. Ainsi, les gens n’ont pas le goût d’être identifiés comme obèse. Cependant, l’Organisation Mondiale de la Santé définit l’obésité comme suit : « accumulation excessive de masse grasse pouvant engendrer des problèmes de santé et pouvant même conduire à une mort prématurée ». La signification du terme obèse est donc bien loin de la croyance populaire.

Cependant, environ 35 % de la population canadienne est cliniquement catégorisé en embonpoint et 25% obèses.  Dès lors, si on se compare aux autres pour déterminer si on est obèse ou non, la comparaison est difficilement objective ! Des études se sont penchées sur la question. Est-ce que les gens se perçoivent ou non comme obèses lorsqu’ils le sont en réalité ?

Malheureusement, les parents n’identifient pas bien leur propre problème de poids et celui de leurs enfants. En effet, une étude à démontré que la moitié (51 %) des parents se perçoivent dans la catégorie de poids sain alors qu’ils sont en embonpoint ou obèse.  De plus, 48% d’entre eux perçoivent leur enfant dans la bonne catégorie de poids alors que ce n’est pas le cas. Cette distorsion avec la réalité serait encore plus marquée entre mère et garçons qu’entre mère et filles. Finalement chez les adultes de 65 ans et plus, une étude a démontré que les femmes, de race blanche avec un niveau socio-économique élevé seraient plus en mesure de rapporter adéquatement leur catégorie de poids corporel LIEN

En somme, puisque ~ 60% de la population est en surpoids ou obèse, il est tout à fait normal de faire ce genre d’erreur dans la catégorisation de notre poids corporel et celui de nos enfants. Il est donc important que les gens prennent conscience de leur catégorie de poids afin de juger s’ils doivent intervenir pour le réduire ou non. Une visite chez un spécialiste de la santé (kinésiologue, nutritionniste, médecin, infirmière,etc.) pourrait nous aider à avoir une catégorisation objective. Ainsi, les individus ayant un léger surplus de poids doivent se prendre en charge au même titre que les individus ayant une obésité plus importante. Au lieu de nous comparer aux autres, comparons-nous aux normes. Quel est votre IMC (poids en kg/taille m2)? Est-il supérieur à 25 kg/m2 ? Si oui, il faudra peut-être modifier ses habitudes de vie pour s’assurer d’une qualité de vie optimale!

Voir ce vidéo récent qui confirme nos propos.

vendredi 7 janvier 2011

Un village entier sur la diète et l’exercice, est-ce qu’une motivation de masse est la solution à l’obésité?


Avant de commencer, nous aimerions souhaiter une excellente année 2011 à tous les lecteurs. Vous avez été nombreux à donner vos commentaires et suggestions. Nous tenons à vous remercier.  Plus il y a d’interactions plus le blog devient intéressant. Maintenant que la nouvelle année est arrivée, c’est le temps des résolutions et d’une période très lucrative pour les salles de conditionnement physique.

S’entraîner dans une salle de conditionnement ou faire un régime en solitaire n’est pas simple. L’entraînement dans un environnement de groupe, mais individuellement compétitif, comme nous l’avons observé dans l’émission « The biggest Looser » est aussi ardu. Cependant, si une communauté entière était impliquée dans un processus d'amélioration des habitues de vie, est-ce que cette solution permettrait d’enrayer l’obésité?

L'idée originale
Vous avez peut-être déjà entendu parlé du concept « village on a diet » introduit en Suisse il y a quelques années déjà LIEN pour vidéo. Tout d’abord, une prise de conscience est nécessaire avant le début du tournage. Pour ce faire, on demande aux femmes d’essayer à nouveau leur robe de mariée et  aux hommes leur habit de bal pour constater le changement de poids et de tour de taille au cours des années. Au lieu de mettre l’accent sur des résultats individuels, l’accent est placé sur le résultat du groupe. Une fois par semaine, tous les participants (550) étaient pesés ensemble sur une balance industrielle et l’objectif est de perde 3,5 tonnes en 10 semaines l’équivalent de 7716,17 lb ou 14 lb par personnes. Ce qui est intéressant dans le cadre de cette expérimentation c’est que des activités communautaires telles que le sport, la randonnée et des jeux (favorise la dépense énergétique) ont lieu dans le village pour motiver les participants ainsi que les autres villageois à se mobiliser pour favoriser la perte de poids.  Un parcours entourant tout le village a été construit pour permettre aux gens de s’exercer.  Des préparateurs physiques organisent des défis collectifs (piscine, gymnase, plein air, etc.) et prévoient des sessions à la maison. De plus, des champions olympiques rencontrent les participants pour leur donner une motivation supplémentaire. Ce parcours possède des pentes, des escaliers et des obstacles pour augmenter l’intensité. Du côté nutritionnel, chaque participant accueil une nutritionniste à la maison pour faire le ménage du frigo et des armoires. De plus, les participants (es) reçoivent des conseils personnalisés et des ateliers en groupes sont offerts. Finalement, l’intervention est complétée par un centre de santé publique qui offre gratuitement une évaluation de la composition corporelle et de la santé métabolique. À la fin de l’aventure, les participants envoient en signe de victoire le nombre de ballons équivalent au nombre de livres perdus durant l’intervention. Résultat : Ils ont perdu 3,2 tonnes en 10 semaines l’équivalent de 11,9 lb par personne

Au Canada
LE CANADA, vient tout juste d'emboîter le pas et le village choisi pour cette expérimentation tant sociale qu’individuelle est Taylor en Colombie-Britanique où le taux d’obésité et d’embonpoint dépasse le 60%. La population de ce village est d’environ 1500 personnes dont le 2/3 âgées de plus de 25 ans.  En plus du village de Taylor, un programme nommé ‘Live Right Now’ est mis en place pour que tous les Canadiens puissent contribuer à perdre 1 tonne en 10 semaines.  Toutes les plateformes (radio, télévision et internet) de CBC anglais collaborent pour promouvoir le programme. Pour participer, il ne faut que s’inscrire sur le site web suivant : http://www.cbc.ca/liverightnow/. Une fois inscrit, on peut faire des défis tels que mesurer notre âge physique, augmenter la quantité de légumes dans le frigo ou lancer des défis à des individus ou des groupes.

Ces programmes peuvent seulement aider la cause de l’obésité. Tout comme, la cigarette, l’obésité est vue comme un problème qui est possible de régler en sensibilisant toute personne ayant un problème de poids ou non, car manger bien et bouger c’est pour tous! Les résultats à long terme de ce type de publicité et de programme sont inconnus, mais ils font jaser et attirent beaucoup d’attention.  Il y a de bons points à soulever, mais aussi de moins bons points. Bravo pour l’implication de la communauté puisque les interventions de groupes démontrent leur efficacité LIEN.  De plus, on sait maintenant que les régimes drastiques et les initiatives individuelles on considérablement moins d’impact. En effet, 95 % des gens qui perdent plus de 20 lb vont le reprendre en 5 ans (Mann T. 2007) LIEN.  Cependant,  il sera important que tous ces gens maintiennent les nouvelles habitudes de vie pour toute la VIE pour maintenir le poids perdu.  À ce sujet,  le ‘National Weight Control Registry’ qui étudie des gens ayant perdu plus de 30 lb et ayant maintenu cette perte de poids pour plus d’un an rapporte que se peser régulièrement, faire de l’exercice plus de 60 minutes par jour, déjeuner chaque matin et écouter moins de 10 heures de télévision par semaine permettraient de maintenir la perte de poids.

Bonne chance au village de Taylor et tous ceux qui se fixent un ou des objectives santés, mais il ne faut surtout pas oublier que bouger plus et manger mieux va au-delà d’une perte de poids!