Au Canada, la prévalence de l’infertilité a augmenté drastiquement. En effet, 16% des couples hétérosexuels comprenant les femmes âgées entre 18 et 44 ans ne peuvent concevoir après un an comparativement à 8.5% en 1992 (Statistiques Canada). On blâme souvent les médicaments, les habitudes de vie, mais l’obésité?
L’un des sujets sensibles à aborder chez les garçons et les hommes est celui des dysfonctions sexuelles. dysfonctions sexuelles regroupent plusieurs problèmes allant des problèmes érectiles aux problèmes éjaculatoires. Néanmoins, les problèmes érectiles semblent être très prévalents chez les hommes obèses. Par exemple, une organisation américaine, la National Institute of Environmental Health Sciences, a rapporté que pour chaque accumulation de 20 livres, un homme réduirait de 10% ses chances de procréer par 10% (REF). Cette affirmation est supportée par une récente étude qui a suivi pour une période de six ans des hommes ayant subi une chirurgie bariatrique. Les résultats démontrent que suite à une perte de poids importante, les fonctions érectiles des participants reviennent au niveau des non-obèses (REF). De plus, les dysfonctions érectiles pourraient être en partie expliquées par une diminution du niveau total de testostérone en circulation chez les individus obèses. Une étude effectuée chez des garçons âgés de 14 et 20 ans a démontré que le niveau de testostérone était inférieur de 40 à 50% chez les garçons obèses comparativement aux garçons de poids sain (REF). De manière intéressante, une étude de 2007 a démontré que l’IMC serait associé aux dysfonctions érectiles, mais que cette association aurait en forme de U. En d’autres mots, un IMC très bas ou très haut est associé aux dysfonctions érectiles (REF). Dans un autre ordre d’idées, il semble que ce ne soit pas l’IMC, mais bien la circonférence de taille qui aurait un impact sur les fonctions érectiles. En effet, une étude a démontré qu’indépendamment du poids corporel, maintenir une circonférence de taille inférieure à 102 cm et un niveau d’activité physique égal ou supérieur à 150 minutes par semaine à intensité modérée à vigoureuse permettraient de maintenir les fonctions érectiles des hommes âgés de plus de 20 ans (REF).
Ces résultats sont importants puisqu’ils démontrent l’importance de l’activité physique indépendamment de l’obésité dans le maintien des fonctions érectiles des hommes. De plus, il ne faut pas passer sous silence l’impact psychologique à la fois de l’activité physique et du maintien des fonctions érectiles.
Encore une fois, l’obésité est pointée du doigt pour être associée avec des problèmes de santé. Le plus impressionnant dans ce cas, c’est que même chez les adolescents ont voit une forte association entre l’IMC et une diminution hormonales potentiellement impliquée dans les dysfonctions sexuelles. Ces résultats sont somme toute intéressants, sachant que la plupart des adolescents obèses garderont ce statut à l’âge adulte et que l’activité physique semble avoir un effet positif sur les dysfonctions sexuelles peu importe l’IMC.