vendredi 26 octobre 2012

Les gars, surveillez votre ligne pour voir un jour junior arrivé!

Au Canada, la prévalence de l’infertilité a augmenté drastiquement. En effet, 16% des couples hétérosexuels comprenant les femmes âgées entre 18 et 44 ans ne peuvent concevoir après un an comparativement à 8.5% en 1992 (Statistiques Canada). On blâme souvent les médicaments, les habitudes de vie, mais l’obésité?

L’un des sujets sensibles à aborder chez les garçons et les hommes est celui des dysfonctions sexuelles.  dysfonctions sexuelles regroupent plusieurs problèmes allant des problèmes érectiles aux problèmes éjaculatoires. Néanmoins, les problèmes érectiles semblent être très prévalents chez les hommes obèses. Par exemple, une organisation américaine, la National Institute of Environmental Health Sciences, a rapporté que pour chaque accumulation de 20 livres, un homme réduirait de 10% ses chances de procréer par 10% (REF). Cette affirmation est supportée par une récente étude qui a suivi pour une période de six ans des hommes ayant subi une chirurgie bariatrique. Les résultats démontrent que suite à une perte de poids importante, les fonctions érectiles des participants reviennent au niveau des non-obèses (REF). De plus, les dysfonctions érectiles pourraient être en partie expliquées par une diminution du niveau total de testostérone en circulation chez les individus obèses. Une étude effectuée chez des garçons âgés de 14 et 20 ans a démontré que le niveau de testostérone était inférieur de 40 à 50% chez les garçons obèses comparativement aux garçons de poids sain (REF). De manière intéressante, une étude de 2007 a démontré que l’IMC serait associé aux dysfonctions érectiles, mais que cette association aurait en forme de U. En d’autres mots, un IMC très bas ou très haut est associé aux dysfonctions érectiles (REF). Dans un autre ordre d’idées, il semble que ce ne soit pas l’IMC, mais bien la circonférence de taille qui aurait un impact sur les fonctions érectiles. En effet, une étude a démontré qu’indépendamment du poids corporel, maintenir une circonférence de taille inférieure à 102 cm et un niveau d’activité physique égal ou supérieur à 150 minutes par semaine à intensité modérée à vigoureuse permettraient de maintenir les fonctions érectiles des hommes âgés de plus de 20 ans (REF).  

Ces résultats sont importants puisqu’ils démontrent l’importance de l’activité physique indépendamment de l’obésité dans le maintien des fonctions érectiles des hommes. De plus, il ne faut pas passer sous silence l’impact psychologique à la fois de l’activité physique et du maintien des fonctions érectiles. 

Encore une fois, l’obésité est pointée du doigt pour être associée avec des problèmes de santé. Le plus impressionnant dans ce cas, c’est que même chez les adolescents ont voit une forte association entre l’IMC et une diminution hormonales potentiellement impliquée dans les dysfonctions sexuelles. Ces résultats sont somme toute intéressants, sachant que la plupart des adolescents obèses garderont ce statut à l’âge adulte et que l’activité physique semble avoir un effet positif sur les dysfonctions sexuelles peu importe l’IMC.

jeudi 11 octobre 2012

Quoi de neuf à la Société Canadienne de Physiologie de l’Exercice (SCEP) au niveau de l’obésité ?



Du 10 au 14 octobre à lieu le congrès annuel de SCEP qui a lieu à Regina, Saskatchewan. Les sujets abordés portent bien évidemment sur l’exercice.  Une des présentations d’ouvertures portait sur comment l’exercice possède des bienfaits au niveau de la santé malgré une faible ou aucune perte de poids.  Un débat intéressant entre l’exercice en aérobie et l’exercice en résistance pour perdre du poids sera présenté le 13 octobre par deux différents professeurs; Dre Maureen Macdonald de McMaster University et David Wright de l’université de Guelph. Tous les résumés des présentations sont disponibles dans un supplément (LIEN) dans la revue Physiologie appliquée nutrition et métabolisme.

Un des résumés à ce congrès est particulièrement intéressant.  Une équipe de chercheurs ont recruté 48 adultes à risque de diabète 2.  Le but était d’étudier le rôle de chacun des intervenants dans une équipe multidisciplinaire pour diminuer le poids et améliorer la capacité physique des participants. Pendant une période de 12 mois, les participants rencontraient un médecin, une infirmière, et une nutritionniste toutes les six semaines dans le but de changer leurs habitudes de vie et éviter de développer le diabète de type 2.  En plus des sessions individuelles, les participants avaient la chance de rencontrer, grâce à des sessions de groupe offertes toutes les semaines, un kinésiologue, une psychologue, en plus des trois autres spécialistes à tour de rôle.  Au total, le kinésiologiste a donné cinq des sessions de groupes, la psychologue huit, la nutritionniste huit, et le médecin quatre. Les résultats montrent que la fréquence des rencontres est associée au changement de poids et au changement du tour de taille.  Cependant, le contact avec un spécialiste en particulier n’était pas associé à ces changements.  Puisque les rencontres de groupes étaient optionnelles, certains patients n’ont pas rencontré le kinésiologiste ou la psychologue.  Des analyses supplémentaires ont montré que le fait de rencontrer un kinésiologue plus de deux fois durant l’étude  était associé à un changement significatif sur la capacité physique (ici mesurée par le maximum de distance parcourue en six minutes).  Aucun autre contact deux fois ou plus avec d’autres professionnels n’était associé à aucun autre changement mesuré durant l’étude. 

Cette étude montre donc que le nombre de contacts est important pour perdre du poids, mais que le contact avec un professionnel en particulier est moins important. Ceci dit, il serait important de réévaluer à la baisse le nombre de contacts avec des professionnels qui coûtent davantage (par exemple moins de contact avec le médecin) pour diminuer le prix de ces interventions et augmenter l’accès. De l’autre côté, rencontrer un kinésiologue deux à cinq fois par année serait suffisant pour améliorer la capacité physique des gens à risque de diabète de type 2.

Pour plus d’information, sur  le congrès voir le lien ici et pour plus d’information sur l’article en question, voir le lien ici.