Une étude publiée la semaine passée fait couler
beaucoup d’encre. L'association entre la génétique et le risque d'obésité
serait atténuée de 27% chez les adultes physiquement actifs (REF). Cette
étude souligne donc l'importance de l’activité physique non seulement pour
augmenter la dépense énergétique, mais aussi pour diminuer le risque d’obésité
chez ceux qui sont génétiquement prédisposés. Cette étude est importante, puisqu’il
s’agit d’une méta-analyse regroupant plus de 218 166 adultes et 19 268 enfants. De plus, les auteurs de la méta-analyse ont choisi d’analyser
toutes les études ayant mesuré le gène FTO.
Depuis 2007, les chercheurs affirment que le gène FTO serait
le gène le plus associé au risque d’être obèse (REF). L’association entre ce gène et la prise alimentaire
expliquerait la prédisposition génétique qu’il procure. Par exemple, les
individus possédant le gène FTO mangeraient davantage comparativement à ceux
qui ne présentent pas ce gène (REF). Malgré
l’importance des résultats de cette étude, il est important d’être prudent avec
l’interprétation des résultats. En effet, une autre étude ayant analysé le
profil génétique de près de 40 000 individus a démontré une grande variabilité
au niveau des gènes entre les individus ayant un problème de poids et les
individus de poids sain (REF).
Néanmoins, les résultats de cette nouvelle étude sont
intéressants puisqu’ils suggèrent que la contribution de nos habitudes de vie
permettrait même d’influencer notre prédisposition génétique! Entre d’autres mots,
cette étude suggère qu’une personne qui possède le gène FTO et qui habite dans
un environnement favorable à l’obésité est probablement plus à risque de devenir
obèse si elle est inactive. Jusqu’à maintenant, l’activité physique a toujours
été associée à l’obésité par son rôle dans la dépense énergétique et la
composition corporelle. Cette nouvelle étude montre que la pratique d’activité
physique pourrait être encore plus importante pour prévenir l’obésité. Ces
résultats sont intéressants et sont logiques, car notre génome n’a pas changé
significativement depuis les dernières décennies. Ces résultats démontrent donc
qu’il existe des interactions entre notre génome et les habitudes de vie
ouvrant ainsi la porte à de nouvelles recherches.
Le slogan de « l’American College
of Sports Medicine » stipule que l’exercice est un puissant médicament. En
effet, dans une perspective de prévention, l’activité physique démontre encore
une fois qu’elle peut être perçue comme un médicament en PERMETTANT MÊME de contrebalancer
l’effet du génome.Malgré toutes les preuves
scientifiques qui s’accumulent pour démontrer les bienfaits de l’exercice, c’est
à se demander qu’est-ce qu’il faudra de plus pour que les gens deviennent
actifs !
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