Est-ce qu’il existe un
lien entre le tabagisme et l’obésité? Pourquoi les fumeurs sont-ils
généralement plus minces que les non-fumeurs? Est-ce un mythe de croire que
lorsqu’une personne arrête de fumer elle est à risque de prendre du poids ?
Source: http://www.h3daily.com/uncategorized/faceoff-obesity-vs-smoking/ |
Est-ce que les fumeurs sont plus minces que
les non-fumeurs ?
Il est vrai qu’un
fumeur aura normalement un poids inférieur à celui d’un non-fumeur une fois
tous les autres facteurs contrôlés. Basé sur la littérature scientifique, on parle d’une
différence moyenne de 3 à 4 kg. Cette
différence est due à plusieurs facteurs. Premièrement, la nicotine augmente le
niveau des catécholamines (secrétés lors d’un stress) dans le sang, ce qui
contribue à la diminution d’insuline qui a pour conséquence de limiter la
production de masse grasse. Deuxièmement, la nicotine limite les variations
trop importantes de la glycémie ce qui à un effet de coupe-faim, car, c’est en
grande partie la variation du glucose sanguin qui pousse les gens à manger
entre les repas. Finalement, la nicotine
augmente le métabolisme de repos (l’énergie nécessaire pour le maintien des fonctions
vitales du corps au repos). Cette augmentation
serait de l’ordre de 5 à 10% ce qui équivaut à une différence entre le fumeur
et le non-fumeur de 150-250 kcal par jour LIEN.
L’arrêt du tabagisme =
prise de poids ?
La plupart des gens qui
arrêtent de fumer ont un fort risque de prendre du poids. En moyenne un ex-fumeur prendra de 2 à 4 kg
et les femmes un peu plus que les hommes LIEN. Malgré la
croyance populaire que le gain de poids est énorme lors de l’arrêt du
tabagisme, une étude importante d’une durée de 10 ans effectuée chez 1885
ex-fumeurs a démontré que seulement 9.8 % des hommes et 13.4 % des femmes ont
pris plus de 13 kg (28.6 lb). Cependant, certains médicaments peuvent limiter
le gain de poids et même diminuer le poids corporel après la cessation du
tabac. Du côté des habitudes de vie, une diète pauvre en calorie diminue les
risques de prendre du poids, tandis que l’exercice aurait seulement un rôle à
jouer à long terme (après 1 an d’intervention).
Dans un autre ordre d’idées, des études sur le génome chez des fumeurs
et des non-fumeurs ont démontré que le tabac active l’expression d’un gène
impliqué dans l’élimination des graisses. Ainsi, lorsque la personne arrête de
fumer, l’activité de ce gène diminuerait
et favoriserait le gain de poids LIEN.
Comme indiqué plus
haut, certaines différences font que les fumeurs sont plus minces et ces
facteurs sont modifiés lorsque la personne arrête de fumer ce qui favorise la
prise de poids. Cependant, il est
intéressant de constater que les fumeurs ont en moyenne une qualité alimentaire
inférieure aux non-fumeurs. Les fumeurs
consomment environ 4.9 % plus de calories que les non-fumeurs, 8.9 % plus de
lipides saturés, 77.5 % plus d’alcool et 10.8 % plus de cholestérol. De plus,
les fumeurs consomment 50 % plus de sel et beaucoup moins de fruits et de
légumes que les non-fumeurs dus à la diminution de la perception des odeurs et du goûts. Lors de la cessation du
tabagisme, les différences du métabolisme, génétiques ou comportementales des
non-fumeurs ne peuvent plus compenser pour ces différences au niveau de
l’alimentation ce qui favorise le gain de poids à moins d’un changement à ce
niveau.
Tabagisme et profil de
santé
En plus du gain de
poids total qui inquiète les fumeurs qui veulent écraser, il est
raisonnable de s’interroger sur la
distribution de ce gain pondéral. Une étude effectuée chez 5697 Japonais, a
démontré une quantité de masse grasse viscérale plus importante chez les
ex-fumeurs vs. les fumeurs actuels LIEN. Ces résultats sont inquiétants
puisque ce type de masse grasse est néfaste pour la santé. Conjointement à ces
résultats, une autre étude, mais cette fois, publiée dans la revue scientifique
Cardiovascular and Métabolic Risk, a démontré un risque plus élevé de
développer le syndrome métabolique chez les ex-fumeurs depuis 3 ans vs. les
non-fumeurs LIEN. Ces résultats de
recherche sont intéressants, mais doivent être interprétés avec précaution.
Malgré les éléments énoncés, il est primordial de cesser de fumer puisqu’il est
très bien démontré qu’il existe plus davantage que d’inconvénients à la
cessation du tabac. Ainsi, une attention particulière dans la gestion du poids
suite à la cessation du tabac doit être faite de manière très rigoureuse afin
d’éviter l’échange d’un problème de santé lié au tabac par d’autres problèmes
liés à l’obésité.
En guise de conclusion,
les fumeurs ont un poids quelque peu inférieur aux non-fumeurs malgré de moins
bonnes habitudes de vie. La cessation du
tabagisme favorise, mais n’oblige par le gain de poids. L’idéal est dès lors de demeurer non-fumeur
tout au long de sa vie pour maintenir une bonne santé générale. Si une personne veut arrêter de fumer, il est
important de consulter afin de se procurer des outils (exercice, alimentation,
timbres cutanés, médicaments, etc.) pour limiter la prise de poids.
Ce post me confirme que je ne veux pas arrêter de fumer. Les risques de prendre du poids sont trop importants. Je dis tout haut ce que d'autres fumeurs pensent plus bas. On préfère avoir un risque de mourir à cause du tabagisme que de vivre obèse et en santé. C'est vraiment déplorable mais c'est dans la société qu'on vit. Performance, performance ,performance ! L'obésité ou un surplus de poids va contre l'idée d'être en contôle et performant.
RépondreSupprimerGisèle