mardi 30 avril 2013

Baisser les prix des aliments pauvres en calories, la solution pour l’obésité?



L’une des raisons pour laquelle la population blâme l’augmentation de la prévalence de l’obésité est le prix élevé des aliments ‘santé’.  Des études ont montré qu’une diminution du prix des aliments faibles en calories dans les machines distributrices et les cafétérias augmente l’achat de ces aliments.  Cependant peu d’études ont vérifié l’impact sur le poids corporel.  Une étude présentement sous presse dans le journal Obesity a adressé cette question.  

Les chercheurs ont recruté 67 adultes pour cette étude. Afin d’être éligibles, les gens devaient magasiner exclusivement au même supermarché pour la durée de l’étude, ne pas manger à l’extérieur plus de deux fois par semaine, magasiner pour une ou deux personnes et finalement avoir un IMC supérieur à 25 kg/m2. 
Après avoir évalué les habitudes d’achat des participants pendant quatre semaines, ces derniers ont été suivis pendant huit semaines d’intervention durant lesquelles la moitié du groupe a reçu des aliments faibles en calories à 50% du prix original. Finalement, les deux groupes ont été suivis pour un additionnel quatre semaines où tous les aliments étaient aux prix originaux.
Les participants étaient majoritairement des femmes (69%), avec une moyenne d’âge de 37 ans dont l’IMC moyen était de 30 kg/m2. Les résultats montrent que le groupe recevant 50% de rabais a augmenté l’achat d’aliments faible en calories comparativement aux quatre premières semaines et comparativement au groupe contrôle. La bonne nouvelle est que l’augmentation de l’achat des aliments faibles en calories observés dans la période d’intervention est demeurée plus élevée qu’au départ et comparativement au groupe contrôle durant les quatre semaines suivant l’intervention. Cependant, le poids corporel n’a pas changé dans les quatre mois d’intervention avec une réduction non significative de 1.1 kg durant les huit semaines d’intervention.
En conclusion, une réduction du prix des aliments faible en calories à la capacité d’augmenter l’achat de ces aliments sans réduire nécessairement le poids corporel.  Ces résultats peuvent être expliqués par la courte durée de l’intervention, par le fait que l’acheteur n’était pas nécessairement le consommateur ou que le faible niveau de calories s’est transféré en une consommation plus élevée des calories totale par l’augmentant des portions.

lundi 1 avril 2013

Perte de poids après la grossesse

L’obésité est un problème très prévalent et le poids pris à la grossesse contribue à l’obésité (REF). ). Par exemple, entre l’âge de 25 et 34 ans, les femmes ont deux fois plus de risque de devenir obèses que les hommes. Il est normal de prendre du poids durant la grossesse, mais si le poids n’est pas perdu suite à la grossesse, le risque d’obésité augmente significativement. Un des défis c’est que les femmes qui prennent le plus de poids durant la grossesse sont davantage en embonpoint ou obèses avant la grossesse (REF) ce qui accentue le problème. Une récente étude (REF) s’est attardée aux défis de la perte de poids dans les 5 années suivant la grossesse. Les résultats sont intéressants. 

Premièrement, plusieurs facteurs sont associés à la perte de poids à la suite d’une grossesse y compris le statut socio-économique, l’ethnicité, l'état matrimonial, l'indice de masse corporelle, la lactation, la génétique et l'âge de la mère. Cependant, le facteur le plus important qui explique la perte de poids suite à une grossesse serait les habitudes de vie avant la grossesse. Le mécanisme serait qu’une femme avec un mode de vie sain, gardera la même routine durant la grossesse et après ce qui favoriserait l’équilibre énergétique. 

Le rôle de l’allaitement dans la perte de poids post-partum est encore controversé. Dans une importante étude incluant 540 femmes. Ils ont montré que les femmes qui allaitaient pour un minimum de trois mois avaient un IMC plus bas, 10 ans après la naissance de l’enfant. Cependant, d’autres études montrent que le fait d’allaiter n’influençait pas la perte de poids post-partum. Dès lors, malgré la croyance populaire, il n’est pas encore démontré clairement que l’allaitement est associé à une perte de poids plus importante post-partum. En ce qui concerne l’image corporelle, six mois suite à l’accouchement, une étude a montré que les femmes caucasiennes étaient moins satisfaites de leur image que les femmes afro-américaines et qu’elles désiraient être plus petites qu’en ce moment (REF)

De plus, ces mêmes auteurs ont rapporté que l’image corporelle était associée à un niveau dépressif des femmes si l’écart entre l’image voulue et l’image au présent était trop important. Dans l’étude qualitative mentionnée plus haut, les auteurs rapportent que les femmes recrutées disaient que la perte de poids est nécessaire suite à la première grossesse afin d’optimiser un poids santé avant d’avoir un deuxième enfant. En effet, les femmes avec deux enfants ou plus rapportent qu’il est plus difficile de perdre du poids suite à une deuxième grossesse puisque la liberté est restreinte notamment au niveau de l’exercice. Aussi, selon les mêmes auteurs toutes les femmes interviewées ont mentionné que l’exercice était important pour la perte de poids post-partum, mais certaines mères n’arrivent pas à trouver une stratégie qui fonctionne pour elles. Cependant, certaines d’entre elles avaient un programme d’exercice précis, d’autres indiquaient que s’occuper de leur nouveau-né était leur forme d’exercice ce qui pousse à une frustration pour certaines en ce qui concerne les résultats attendus. 

Finalement, il semble que les défis de la perte de poids post-partum est un sujet chaud pour les femmes qui ont un ou cinq enfants et ce à tous moments qui suivent la naissance. En d’autres mots, les mères sont inquiètes de leurs poids corporels à tout moment suite à la naissance de leur petit trésor.