jeudi 21 juin 2012

Mourir pour être obèse


Alors qu’il y a une grande inquiétude mondiale au sujet de l’obésité, une femme à un point de vue un peu différent. Alors que la majorité des gens tente de perdre du poids, Susanne Eman, 33 ans, tente de gagner le plus de poids possible avant son mariage et du même coup, devenir la femme la plus lourde du monde (Ref). En ce moment, elle pèse 800 livres, et son objectif est d'atteindre un poids de 1800 livres (ref). Pour atteindre son objectif, Susanne consomme environ 30 000 calories PAR JOUR. Selon Santé Canada, une femme typique de son âge devrait consommer environ 1800 calories par jour (ref). Elle mange donc plus de 16 fois son apport calorique quotidien. Théoriquement, elle devrait  gagner huit livres par jour! 

Récemment, alors que Susanne prenait les mesures pour sa robe de mariée, son tour de taille était de 108 cm (42.5 pouces ou 9 pieds) (ref) ! Pour une femme, une mesure ‘normale’ du tour de taille est de 80 centimètres (ou 31,5 pouces) (REF).  Puisqu’il y a un lien entre le risque de mortalité et avoir un tour de taille élevé, Susanne est de plus en plus à risque de mourir jeune! Avec une circonférence trois fois plus élevée que la valeur optimale, Susanne est à risque élevé de développer le diabète de type 2, les maladies cardio-vasculaires et d’autres conditions chroniques (ref).

Son fiancé Peter Clack,  l’encourage !  Il est un cuisinier de formation et prépare la plupart de ses repas.  Les deux amoureux se sont rencontrés sur un site dédié à l’adoration des femmes obèses.  Avec un peu de recul, son fiancé déclare qu’il s’inquiète à propos de la santé de sa fiancée, mais il s’assure qu’elle mange des aliments nutritifs et qu’elle demeure active grâce à la marche et la natation (ref).  Cependant, il est fort probable que Susanne aura de la difficulté à continuer d’être active si elle devient trop lourde. 

Il est aussi important de noter que Susanne a deux enfants. Il a été démontré que les habitudes de vie des parents ont un impact considérable sur leurs enfants, surtout en ce qui concerne des choix alimentaires (ref).  Dès lors, on ne peut que s’inquiéter du futur de ses fils ! Malgré tous les risques associés à la prise de poids,  le  but de Suzanne est de briser le préjuger qu’être obèse, c’est mal.  Attendons quelques années avant de lui reposer la question. Peut-être aura t’elle changée d’avis?

Le post cette semaine a été écrit part Jennifer Vibert.  Elle terminera son baccalauréat  en kinésiologie à l’été 2012 à  Regina University. Elle travaille présentement sous la supervision de Danielle Bouchard à University of Manitoba sur un  projet comparant deux types de suppléments suite à un entraînement en musculation. L’objectif est de mesurer les changements sur la composition corporelle et la force musculaire.

vendredi 8 juin 2012

Obésité infantile : Mettre l'éducation de nouveau dans l'éducation physique

Le Globe and Mail a récemment publié une série d'articles intitulée « Fit to Learn », qui comprend un total de trois articles. L'un de ces articles porte sur l'obésité infantile, et examine comment le système scolaire peut jouer un rôle pour adresser cette pandémie (REF).

Les articles discutent brièvement de quelques-uns des problèmes rencontrés par le système scolaire canadien tel que trouver le juste milieu entre la gêne d’être toujours choisi le dernier par une équipe de ballon prisonnier et donner une note parfaite à tous dans une classe d'éducation physique sans effort.  Il est difficile de satisfaire tous les niveaux de forme physique et contrer à la fois la pandémie d'obésité par l'exercice.

La série se poursuit avec une liste d'exemples où les écoles ont mis en œuvre des politiques d'activité physique avec succès, et termine en proposant ce qui a été la grande question depuis un certain temps. À quel point les écoles doivent être responsables que les enfants adoptent un mode de vie  en bonne santé?

Il n’y a aucun doute que le système scolaire doit faire mieux pour contrer le fléau de l’obésité. Seulement 6,7% des adolescents de 12-17 ans atteignent les recommandations en matière d’activité physique (REF).  En plus, le Manitoba est la seule province canadienne qui exige que les élèves suivent un cours d'éducation physique annuellement jusqu'à la fin du secondaire. Cela signifie que la majorité des écoles publiques envoie un message que l'apprentissage de la santé et la vie active ne sont pas aussi importantes que les mathématiques, les sciences, ou les langues après un certain âge. Cependant, même si les cours d'éducation physique étaient obligatoires pour tous les groupes d'âge, une étude par Fremeaux et al (2011) a trouvé que les enfants compenseraient dans leurs temps libres.  En d'autres mots, si plus d'activité physique est faite à l'école, les enfants réduisent la quantité d'activité physique à la maison maintenant ainsi une dépense énergétique équivalente malgré une augmentation du niveau d'activité physique durant les heures scolaires (REF).  Le système scolaire doit donc donner plus d’éducation à la santé et que l’éducation physique est seulement une partie de la solution. L'enseignement d'une bonne nutrition, des mensurations considérées normales, d’autres mesures simples et cliniques de la santé telles que la fréquence cardiaque et la pression artérielle devraient faire partie du curriculum scolaire.

Selon le dernier article de la série, «Fit to Learn», certains pays comme la Malaisie et le Royaume-Uni insistent que les infirmières de l'école mesurent l’indice de masse corporelle des enfants et qu'elles envoient annuellement les résultats à chacun des parents. Les parents  étaient outrés par cette mesure.  Les parents ont déclaré que c’est la tâche des parents de s'assurer que leurs enfants sont en bonne santé. Cependant, seulement 15% des Canadiens âgés de 20 à 79 d'atteignent les recommandations en matière d’activité physique et 60% des adultes sont en embonpoints ou obèses (REF)! De plus, Sealy et Farmer (2011) ont déclaré que les parents sont incapables d’identifier le statut d’obésité de leurs enfants (REF). Cependant, ces mêmes auteurs ont rapporté que la plupart des parents connaissaient les causes et les effets néfastes de l'excès de poids.  Puisque la prévalence de l’obésité ne fait qu’augmenter, il est clair que les connaissances des parents  ne semblent insuffisantes pour régler le problème de l’obésité infantile.
La progression de l'obésité et les maladies associées à l’obésité sont en train de risquer l'espérance de vie d'une génération entière qui pourrait être écourtée pour la première fois depuis 100 ans (REF).   Comme indiqué dans la série d’articles du Globe and Mail, la clé pourrait résider dans l'éducation à la santé dans les écoles.  Cependant, il faut penser à adopter une éducation à la santé qui va beaucoup plus loin qu’apprendre à lancer un ballon !  L'éducation à la santé est d’une importance capitale dans la vie et devrait faire partie intégrante du curriculum scolaire. Maintenant plus que jamais, il est pertinent d'avoir des connaissances appropriées offertes à l'école sur la façon de vivre une vie saine. Les élèves ont besoin de devenir plus actifs, mais cela n'est pas suffisant pour assurer une vie en santé. Il est donc clair qu'il est temps de mettre un accent sur  l'ÉDUCATION À LA SANTÉ dans l'éducation physique.
 
Cette semaine le « post » est rédigé par Travis Hrubeniuk.  Il effectue un stage de recherche avec la professeure Danielle R. Bouchard au cours de l'été.  Il étudie présentement le changement de la fréquence cardiaque (intensité) durant un entraînement en résistance à l’Université du Manitoba.