lundi 20 décembre 2010

Joyeuses Fêtes !

Bonjour à tous ceux qui suivent nos 'post' régulièrement. Nous faisons relâche pour le temps des fêtes. De retour le 7 janvier.


Martin et Danielle

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lundi 13 décembre 2010

Le tabagisme et l’obésité. Quelle est la relation ?



Est-ce qu’il existe un lien entre le tabagisme et l’obésité? Pourquoi les fumeurs sont-ils généralement plus minces que les non-fumeurs? Est-ce un mythe de croire que lorsqu’une personne arrête de fumer elle est à risque de prendre du poids ?

Source: http://www.h3daily.com/uncategorized/faceoff-obesity-vs-smoking/

Est-ce que les fumeurs sont plus minces que les non-fumeurs ?

Il est vrai qu’un fumeur aura normalement un poids inférieur à celui d’un non-fumeur une fois tous les autres facteurs contrôlés. Basé sur la littérature scientifique, on parle d’une différence moyenne de 3 à 4 kg.  Cette différence est due à plusieurs facteurs. Premièrement, la nicotine augmente le niveau des catécholamines (secrétés lors d’un stress) dans le sang, ce qui contribue à la diminution d’insuline qui a pour conséquence de limiter la production de masse grasse. Deuxièmement, la nicotine limite les variations trop importantes de la glycémie ce qui à un effet de coupe-faim, car, c’est en grande partie la variation du glucose sanguin qui pousse les gens à manger entre les repas. Finalement, la nicotine augmente le métabolisme de repos (l’énergie nécessaire pour le maintien des fonctions vitales du corps au repos).  Cette augmentation serait de l’ordre de 5 à 10% ce qui équivaut à une différence entre le fumeur et le non-fumeur de 150-250 kcal par jour LIEN.  

L’arrêt du tabagisme = prise de poids ?

La plupart des gens qui arrêtent de fumer ont un fort risque de prendre du poids.  En moyenne un ex-fumeur prendra de 2 à 4 kg et les femmes un peu plus que les hommes LIEN.  Malgré la croyance populaire que le gain de poids est énorme lors de l’arrêt du tabagisme, une étude importante d’une durée de 10 ans effectuée chez 1885 ex-fumeurs a démontré que seulement 9.8 % des hommes et 13.4 % des femmes ont pris plus de 13 kg (28.6 lb). Cependant, certains médicaments peuvent limiter le gain de poids et même diminuer le poids corporel après la cessation du tabac. Du côté des habitudes de vie, une diète pauvre en calorie diminue les risques de prendre du poids, tandis que l’exercice aurait seulement un rôle à jouer à long terme (après 1 an d’intervention).  Dans un autre ordre d’idées, des études sur le génome chez des fumeurs et des non-fumeurs ont démontré que le tabac active l’expression d’un gène impliqué dans l’élimination des graisses. Ainsi, lorsque la personne arrête de fumer,  l’activité de ce gène diminuerait et favoriserait le gain de poids LIEN

Comme indiqué plus haut, certaines différences font que les fumeurs sont plus minces et ces facteurs sont modifiés lorsque la personne arrête de fumer ce qui favorise la prise de poids.  Cependant, il est intéressant de constater que les fumeurs ont en moyenne une qualité alimentaire inférieure aux non-fumeurs.  Les fumeurs consomment environ 4.9 % plus de calories que les non-fumeurs, 8.9 % plus de lipides saturés, 77.5 % plus d’alcool et 10.8 % plus de cholestérol. De plus, les fumeurs consomment 50 % plus de sel et beaucoup moins de fruits et de légumes que les non-fumeurs dus à la diminution de la perception des odeurs et du goûts.  Lors de la cessation du tabagisme, les différences du métabolisme, génétiques ou comportementales des non-fumeurs ne peuvent plus compenser pour ces différences au niveau de l’alimentation ce qui favorise le gain de poids à moins d’un changement à ce niveau.

Tabagisme et profil de santé

En plus du gain de poids total qui inquiète les fumeurs qui veulent écraser, il est raisonnable  de s’interroger sur la distribution de ce gain pondéral. Une étude effectuée chez 5697 Japonais, a démontré une quantité de masse grasse viscérale plus importante chez les ex-fumeurs vs. les fumeurs actuels LIEN.  Ces résultats sont inquiétants puisque ce type de masse grasse est néfaste pour la santé. Conjointement à ces résultats, une autre étude, mais cette fois, publiée dans la revue scientifique Cardiovascular and Métabolic Risk, a démontré un risque plus élevé de développer le syndrome métabolique chez les ex-fumeurs depuis 3 ans vs. les non-fumeurs LIEN.  Ces résultats de recherche sont intéressants, mais doivent être interprétés avec précaution. Malgré les éléments énoncés, il est primordial de cesser de fumer puisqu’il est très bien démontré qu’il existe plus davantage que d’inconvénients à la cessation du tabac. Ainsi, une attention particulière dans la gestion du poids suite à la cessation du tabac doit être faite de manière très rigoureuse afin d’éviter l’échange d’un problème de santé lié au tabac par d’autres problèmes liés à l’obésité.

En guise de conclusion, les fumeurs ont un poids quelque peu inférieur aux non-fumeurs malgré de moins bonnes habitudes de vie.  La cessation du tabagisme favorise, mais n’oblige par le gain de poids.  L’idéal est dès lors de demeurer non-fumeur tout au long de sa vie pour maintenir une bonne santé générale.  Si une personne veut arrêter de fumer, il est important de consulter afin de se procurer des outils (exercice, alimentation, timbres cutanés, médicaments, etc.) pour limiter la prise de poids.